Avec 19 laboratoires de recherche, 540 chercheuses et chercheurs, 300 doctorantes et doctorants, l’Université Savoie Mont Blanc (USMB) représente un véritable vivier. Les transitions sont au cœur de nombreux projets de recherche sur ses trois campus de Jacob-Bellecombette, du Bourget-du-Lac et d’Annecy : transitions sociales et territoriales, environnementales et énergétiques, ou encore entrepreneuriales et industrielles.
Des chercheuses et chercheurs doublement accompagnés
Les laboratoires de recherche de l’Université Savoie Mont Blanc (USMB) regorgent de projets d’excellence, dont certains présentent un fort potentiel innovant doublé d’un véritable intérêt industriel et sociétal. Transférer une technologie d’un laboratoire vers le monde économique, sous forme de licence ou de création de start-up, est toujours un défi. Pour y répondre, l’USMB s’appuie sur sa direction du développement de la recherche et de la valorisation (DDRV), ainsi que sur la Société d’Accélération du Transfert de Technologies (SATT) Linksium dont elle est l’un des sept membres fondateurs, aux côtés de l’Université Grenoble Alpes, Grenoble INP, INRIA, CEA, CNRS et la Caisse des dépôts.
De gauche à droite : Gisela Schach, chargée d’affaires thématique de la SATT Linksium ; Anne Denis, chercheuse au LIP-PC2S et porteuse du projet AccouZen et Anne Pons Walker, chargée de valorisation à l’USMB.
De la détection au transfert au monde socio-économique : 3 temps pour valoriser les projets de recherche
1 – Premier temps, la détection des projets
Elle se réalise dans les laboratoires publics, pour identifier les résultats scientifiques susceptibles d’être transférés. C’est l’objet du Challenge Out of Labs dont la 7e édition est en cours. Tous les participantes et participants obtiennent des recommandations et une mise en contact avec des partenaires. Les lauréates et lauréats bénéficient d’un coaching individualisé pendant un à trois mois et d’un financement initial, qui permettent à leur projet d’être expertisé et sécurisé pour leur propriété intellectuelle.
Un projet de l’USMB en phase de détection
- SUPERCOOL : projet de développement d’un convertisseur analogique-numérique à assistance cryogénique. Il est porté par Ugur Yilmaz, chercheur à l’Institut de Microélectronique, Électromagnétisme et Photonique – Laboratoire d’Hyperfréquences et de Caractérisation (IMEP-LAHC).
2 – Deuxième temps, la phase de maturation
Les porteurs de projet sont accompagnés sur la faisabilité technologique et économique de leur application, ainsi que sur la stratégie de protection et de transfert sur un marché potentiel. Déposer un brevet, un savoir-faire, transférer une licence ou créer une entreprise… autant de questions auxquelles il faut répondre. Ils bénéficient à ce stade d’un soutien financier jusqu’à 200 000 euros.
Les projets de l’USMB en phase de maturation
- AccouZen : le projet, porté par Anne Denis, chercheuse au Laboratoire inter-universitaire de psychologie- Personnalité, cognition, changement social (LIP-PC2S), est entré en phase de maturation au sein de Linksium. L’accompagnement permet d’améliorer cet outil de réalité virtuelle thérapeutique de prise en charge les troubles de stress post-traumatique suite à l’accouchement. Il a aujourd’hui vocation à être diffusé auprès des professionnels de périnatalité français via la création d’une start-up.
- Jet-Cycle : le projet bénéficie d’un accompagnement pour l’industrialisation d’un vélo-nautique à propulsion humaine muni de foils. Il est porté par Pascale Balland et Christophe Déprés du laboratoire Systèmes et matériaux pour la mécatronique (SYMME).
- The Eye : le projet met en œuvre un dispositif de contrôle de la qualité des pièces plastiques dès la sortie de la presse à injecter. Le dispositif s’appuie sur des technologies innovantes en imagerie non conventionnelle, traitement du signal et extraction de l’information par machine learning, développées au laboratoire SYMME. Le projet est porté par Pierre Nagorny, chercheur au SYMME.
3 – Troisième temps, l’incubation
Cet accompagnement de 12 à 24 mois permet de passer du projet à la start-up à fort potentiel. Cette phase vise notamment à valider le business model et à constituer une équipe solide afin de démarrer des actions commerciales dans les meilleures conditions.
Les projets de l’USMB en phase d’incubation
- AB INITIO : le projet s’attache au suivi, à l’anticipation et l’identification des impacts et défaillances des centrales solaires en milieu urbain. Il a pour ambition d’améliorer la durée de vie de ces installations solaires grâce à une expertise sur les facteurs impactants. Le projet est porté par Léon Gaillard et Christophe Ménézo, enseignants-chercheurs au Laboratoire d’Optimisation de la Conception et Ingénierie de l’Environnement (LOCIE).
- RENOUER : le projet concerne la valorisation à haute valeur ajoutée de la renouée du Japon, plante exotique envahissante, sur le marché des cosmétiques et des compléments alimentaires. Il développe un procédé qui met en jeu les ultrasons de puissance (sonochimie) permettant d’extraire les polyphénols contenus dans la Renouée du Japon. Le porté par Grégory Chatel, enseignant-chercheur au Laboratoire de Chimie Moléculaire et Environnement (LCME), entouré de Micheline Draye et Christine Piot, et en partenariat avec la société d’études Rhizomex Consulting.
- Odonatech : le projet propose un outil facile d’utilisation aux institutions financières afin de qualifier la prise de risque des investisseurs particuliers face aux produits financiers. Trois membres de l’Institut de Recherche en Gestion et Économie (IREGE) collaborent sur ce projet de valorisation : Luc Meunier, Sima Ohadi, deux doctorants en finance comportementale et expérimentale de l’IREGE, et Mareva Sabatier, directrice de l’IREGE.
Deux projets de l’USMB ont abouti à un transfert au monde socio-économique :
- Pulsce : le projet a mis au point des générateurs à vibrations capables de remplacer les batteries. Soutenu par le laboratoire des Systèmes et Matériaux pour la Mécatronique (SYMME) de l’école d’Ingénieurs Polytech Annecy-Chambéry. Le projet s’est accompli par la création de licences disponibles au transfert.
- Wens : le projet offre un dispositif d’entrainement des capacités sensori-motrices de la main associées à une méthode d’auto-rééducation en milieu aquatique. Porté par Lucie Gervaud, étudiante diplômée du Master STAPS – Ingénierie et ergonomie de l’activité physique à l’UFR Sciences et Montagne, le projet a conduit à la création d’un start-up en 2019.
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Contact : Nicolas Forestier, vice-président en charge de la valorisation à l’USMB