Les écoles internationales d’été : un outil de développement international

Publié le ven 9 Déc 2016

L’Université Savoie Mont Blanc (USMB) n’a plus à prouver sa dimension internationale. Pour autant, l’accroissement de sa visibilité et le renforcement de son ouverture au monde resteront toujours des objectifs essentiels. Sa stratégie consiste à focaliser ses relations avec quelques universités cibles avec lesquelles les coopérations sont établies de manière durable dans plusieurs disciplines. Dans cette stratégie, le transfrontalier, suisse et italien occupe une place de choix. Un outil de développement de l’international est maintenant couramment utilisé : la co-organisation d’écoles d’été. Formule, très appréciée des étudiants, elles représentent une occasion unique de rencontre et de co-construction entre des équipes qui apprennent ainsi à mieux se connaître. Rien ne vaut le travail en équipe autour d’un projet, réussir celui-ci, puis le prolonger par d’autres initiatives communes.

DES ÉCOLES THÉMATIQUES ORGANISÉES À ÉVIAN ET AILLEURS

Thierry_Villemin_USMB-articleEn 2014, l’USMB a co-organisé avec l’Université de Genève et l’Université d’Irkoutsk une école sur un format innovant. Basée à Évian-les-Bains, cette école a décliné pendant 10 jours les principaux défis que pose l’écologie de nos lacs, avec une trentaine d’étudiants représentant au total une quinzaine de nationalités. L’année suivante, et toujours à Évian, un nouveau projet a vu le jour sur une autre thématique d’actualité, les énergies renouvelables, autour d’un trinôme associant l’USMB, l’université du Québec à Trois Rivières (UQTR) et la Haute école spécialisée de suisse occidentale (HES-SO). On y a parlé énergie solaire, biomasse, hydrogène et hydroélectricité. Au sein de ces écoles, chaque partenaire apporte son éclairage et sa spécialisation. Par exemple, l’hydroélectricité n’est pas perçue et utilisée de la même manière suivant que l’on est au Canada, en Suisse ou en France. Une autre caractéristique de ces écoles réside dans l’approche pluridisciplinaire des problèmes. Ce ne sont pas des écoles « ultraspécialisées », mais des moments d’ouverture disciplinaires, d’élargissement des champs et de mise en commun. C’est pourquoi se rassemblent dans une même école : biologistes, géographes, statisticiens, ingénieurs, etc.

Les écoles thématiques organisées à Évian, au sein de ce qui pourrait aussi s’apparenter à un incubateur d’écoles, ne sont pas des initiatives sans suite. Elles sont destinées à se prolonger par des projets scientifiques conjoints et à se renouveler, sous une forme ou une autre et dans un autre cadre. Ainsi une deuxième école « énergies renouvelables » est organisée par les mêmes trois partenaires en 2016 au Québec, à Shawinigan, une ville qui a été longtemps la capitale de l’hydroélectricité du Canada. À côté de l’école d’Évian coexistent d’autres initiatives comme l’école d’été délocalisée de l’Université de York (Canada) qui s’est tenue en juin 2016 à Jacob-Bellecombette pour la 5ème année consécutive autour de la thématique « Comment une région et ses acteurs se mobilisent-ils afin d’avoir une présence internationale ? ». Dans un autre format, une quinzaine d’étudiants de l’IUT de Chambéry s’est rendue au bord du lac Baïkal, en Sibérie (photo ci-dessous), pour suivre, aux côtés d’une trentaine d’étudiants russes d’Irkoustk, un programme visant à la mise en valeur multimédia d’un territoire. Un web-documentaire a été co-produit par les étudiants à cette occasion.

Lac_Baikal

Pour l’avenir, plusieurs projets sont en gestation autour de thématiques comme tourisme et bien-être, risques naturels en montagne, enseignement numérique, domotique et assistance aux personnes, crises humanitaires et migrations, etc. Les formats vont aussi probablement se diversifier (écoles d’hiver, programmes intensifs d’été sur quelques semaines, etc.). Les dénominateurs communs des initiatives engagées en 2014 resteront : co-organisation internationale, brassage des publics et ouverture vers des thématiques d’actualité, grands défis de demain et pluridisciplinarité.

Chronique rédigée par Thierry Villemin, vice-président en charge des relations internationales de l’USMB de 2014 à 2016, dans le cadre d’une collaboration entre le magazine Éco des Pays de Savoie et l’Université Savoie Mont Blanc.

EN SAVOIR PLUS

footer_logos_USMB-Eco_pays_Savoie