Le LCME participe à l’aventure scientifique du "Passive igloo"

Publié le lun 1 Fév 2016

DES NOUVELLES DE L’EXPÉDITION « NANUQ » DANS LAQUELLE EST IMPLIQUÉ LE LCME

-40°C pour le froid, 20°C pour le chaud et 60°C qui séparent l’extérieur de l’intérieur ! Entre deux, des moyens simples pour créer la possibilité de vie humaine dans un monde d’une magie et d’une sauvagerie absolues. Les règles du jeu imposées par l’environnement sont implacables, ne pardonnent aucun faux-pas. L’abondance de vie en est d’autant plus miraculeuse. Les chercheurs sont de plus en plus en décalage avec le confort de leur existence citadine habituelle. Des conditions extrêmes pour une expédition extrême que vous pouvez suivre sur le Le blog de l’expédition.

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Janvier 2016 – Blue Moon : échoué sur une autre planète – Nanuq en arctique

« Les expérimentations scientifiques se déroulent bien. Les conditions ont été particulièrement rigoureuses, heureusement le bateau « passif » répond parfaitement à nos attentes !« 

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LE PASSIVE IGLOO : UN LABORATOIRE FLOTTANT DANS LES EAUX DE L’ARCTIQUE

Aux côtés de Météo-France, d’Oceaneye, de l’Université de Bretagne Occidentale, de l’INRA et de l’Université de Genève, le Laboratoire Chimie Moléculaire et Environnement (LCME) de l’Université Savoie Mont Blanc fait partie des partenaires qui bénéficieront des diverses mesures et prélèvements qui seront effectués par le Passive igloo, un voilier spécialement conçu et construit pour résister à des conditions de navigation et climatiques difficiles. Il navigue ou stationne dans les régions de l’arctique, afin de préciser le rôle de l’océan dans la concentration des polychlorobiphényles (PCB) dans l’atmosphère.

L’expérience est déterminante pour la science puisque les sujets d’études portent aussi bien sur la météorologie, la climatologie, la biodiversité que sur la pollution des océans. Les mesures et les prélèvements auront lieu en navigation, lors des convoyages, ou durant l’hiver, lorsque le voilier est prisonnier des glaces.

LES PRÉLÈVEMENTS DE PCB EFFECTUÉS POUR LE COMPTE DU LCME

Le LCME a demandé aux membres de l’équipage, durant la traversée (Norvège-Groëland) et durant l’hivernage (Nord du Groëland à Qaanaaq), d’exposer à l’air et à l’eau des échantillonneurs passifs de PCB. Au moyen de capteurs passifs en mousse de polyuréthane, les polychlorobiphényles (PCB) seront échantillonnés dans l’atmosphère et dans l’océan le long d’un transect longitudinal (de Copenhague à Narsarsuaq) et latitudinal (de Narsarsuaq à Qaanaaq). Les échantillonneurs passifs seront renouvelés périodiquement durant la traversée et pendant la période d’hivernage arctique et conservés à l’abri de toute contamination avant le retour au laboratoire.

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LES OBJECTIFS ET LES ENJEUX

Le dosage au laboratoire de ces molécules dans les capteurs passifs permettra de déterminer les concentrations de PCB gazeux dans l’air et de PCB dissous dans l’eau, puis de calculer les flux de PCB à l’interface air-eau. Ces calculs serviront à préciser le rôle de l’océan vis-à-vis de ces micropolluants organiques persistants : source ou puits de PCB atmosphériques. La comparaison aux données acquises antérieurement par d’autres équipes de scientifiques des concentrations mesurées dans l’air arctique renseignera enfin sur la dynamique atmosphérique de ces polluants dans le contexte actuel de changement climatique.

EN SAVOIR PLUS

Contact : Emmanuel Naffrechoux