"La Princesse et son MAC", une performance artistique réalisée par une chercheure du LLSETI

Publié le jeu 19 Mai 2016

« Il était une fois une Princesse handicapée rêvant d’un exosquelette. Son ordinateur, seul objet de sociabilité, deviendra son mac. Hackée, son Mac charmant la sauvera. »

Dans le cadre de son doctorat en Arts et sciences de l’art de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, mention Arts plastiques, Carole Brandon, professeure agrégée en arts plastiques et chercheure au Laboratoire Langages, Littératures, Sociétés, Études Transfrontalières et Internationales  (LLSETI) de l’Université Savoie Mont Blanc (USMB), présente son oeuvre hypermédia « La Princesse et son MAC » à l’Espace Larith à Chambéry. Présentée au public dans le cadre de l’exposition « À l’échelle des mots », cette oeuvre pourra être découverte du 25 mai au 25 juin 2016.

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Le public pourra rencontrer l’artiste lors du vernissage de l’exposition le 25 mai à 18h, ainsi qu’à la rencontre-débat « Numérique, édition et création artistique : nouvelles formes, nouveaux espaces ? », le 26 mai, organisée dans le cadre du Festival du 1er Roman.

« La Princesse et son MAC » sera également filmée et diffusée en direct du 7 juin au 9 juillet 2016, à Stéreolux (Nantes), dans le cadre de l’exposition Liber Numericus. L’oeuvre sera également mise en place lors de l’exposition « ArTICland : Connecté au monde », organisée par le collectif G-SICA, un groupe inter-laboratoires sur l’Image, la Communication et les Arts numériques, composé de chercheurs de l’USMB et d’artistes, dont Carole Brandon fait partie.

UNE OEUVRE ÉVOLUTIVE EN TEMPS RÉEL

Durant sa thèse, dirigée par Françoise Parfait, Carole Brandon a développé « la Princesse et son MAC » comme un conte écrit avec et sur les réseaux sociaux Facebook et Pinterest, de janvier 2013 à janvier 2016. En hommage aux 343 femmes signant, en avril 1971, un manifeste publié dans le Nouvel Observateur en faveur de la légalisation de l’avortement, le mur Facebook dessine la trame narrative du conte, à partir d’actualités traitant du corps, des machines et de nos identités. 

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Toute l’histoire du conte s’est construite à partir d’un collage d’histoires réelles, récoltées par l’auteure auprès de ses proches. En parallèle de Facebook, Carole Brandon utilise Pinterest pour répertorier 343 collages, qui dessinent une carte et participent à la mémoire et univers des personnages. 

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Achevé en janvier 2016, le mur Facebook sera posté chaque jour sur Storify et brodé en temps réel pendant 34 jours consécutifs sur une tapisserie de 3m de tissu, découpée en trois lés (un rouleau par année de la longueur des publications). Chaque chapitre du récit sera marqué par l’impression de l’un des collages de Pinterest, associant un personnage, une citation et un lieu, en hommage au Manifeste des 343.

Les commentaires des internautes et des spectateurs qui seront postés pendant le temps de la performance, seront intégrés à la tapisserie. Pour découvrir le conte brodé dans sa totalité, il faudra attendre la fin de l’exposition à l’Espace Larith, le 25 juin.

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UNE INSPIRATION JAPONAISE

L’œuvre a été conçue et créée en copiant le premier roman japonais, Le Dit du Genji ou Genji Monogatari, écrit par une femme, Murasaki Shikibu sans doute en 1008. Sous un sobriquet, comme il est dans l’usage imposé aux dames d’honneur de la cour impériale au Japon, en moins de 8 ans, à peine âgée de 30 ans, l’auteure écrit 54 livres inégaux sur des rouleaux. Saga mêlant actualités réelles de l’Empereur, quotidien et fictions. Chaque titre est inspiré d’un poème attribué à l’un des personnages du récit.

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