Mesurer la pollution de l’atmosphère du Spitzberg, un dispositif installé pour le LCME

Publié le ven 12 Oct 2018

Dans la continuité de son partenariat avec l’équipe d’aventuriers de « Passive Igloo Project » (dont le coordinateur scientifique est Frédéric Gillet, ancien étudiant de l’USMB), l’équipe du Laboratoire de Chimie Moléculaire et Environnement (LCME) de l’Université Savoie Mont Blanc a fait installer un dispositif de mesure de la pollution de l’atmosphère du Spitzberg ; une île appartenant à l’archipel norvégien de Svalbard, situé à l’intérieur du cercle polaire, à l’est du Groenland.

Un capteur passif pour doser les PCB atmosphériques, loin de la pollution de la civilisation

L’échantillonneur passif de polychlorobiphényles (PCB) et d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), deux familles de polluants toxiques pour l’Homme susceptibles de subir du transport atmosphérique sur de longues distances, a été installé dans un emplacement éloigné des sources de pollution, relativement proche du littoral.

Ce capteur, disposé à 95 km de Longyearbjen, la plus grosse ville comptant environ 2 000 habitantes et habitants, et à 30 km de la base de scientifique de Ny Alesund (accueillant 120 personnes en été), sera récupéré en 2019 ou 2020.

Des prélèvements de PCB et d’HAP effectués pour le compte du LCME

Le travail mené par les membres du LCME, Nathalie Cottin, Philippe Fanget et Emmanuel Naffrechoux, consiste à quantifier les niveaux de contamination de l’air du Spitzberg (et plus généralement des régions de haute latitude ou haute altitude) en molécules organiques dites « semi-volatiles », issus des activités humaines : combustion de biomasse ou de dérivés pétroliers pour les HAP ou diverses activités pour les PCB. L’objectif est de déterminer le devenir de ces composés après émission dans l’atmosphère : sont-ils susceptibles d’atteindre des sites éloignés et si oui, avec quelle intensité ?

Une opération effectuée par l’équipe du Passive Igloo, un laboratoire flottant dans les eaux de l’arctique

Aux côtés de Météo-France, d’Oceaneye, de l’Université de Bretagne Occidentale, de l’INRA et de l’Université de Genève, le LMCE fait partie des partenaires qui bénéficient des diverses mesures et prélèvements qui sont effectués par le Passive igloo, un voilier spécialement conçu et construit pour résister à des conditions de navigation et climatiques difficiles. Il navigue ou stationne dans les régions de l’arctique, afin de préciser le rôle de l’océan dans la concentration des polychlorobiphényles (PCB) dans l’atmosphère.

L’expérience est déterminante pour la science puisque les sujets d’études portent aussi bien sur la météorologie, la climatologie, la biodiversité que sur la pollution des océans.

En savoir plus