L’USMB promeut l’intercompréhension pendant la Semaine de la langue française et de la Francophonie 2022

Publié le mar 19 Avr 2022 bandeau francophonie

En mars 2022, l’université Savoie Mont Blanc a participé à l’organisation d’un atelier en ligne sur l’intercompréhension en langues romanes, avec ses partenaires du réseau RELIEF (l’Université du Québec à Trois Rivières et la Haute Ecole Spécialisée de Suisse Occidentale). Cet atelier a pris place dans le cadre de la Semaine de la langue française et de la Francophonie et de la 10ème édition des Journées internationales de la Francophonie en Mauricie, au Québec.

Cet atelier ouvert à tous, aux personnels comme aux étudiantes et étudiants, était animé par Francisco Calvo del Olmo, enseignant-chercheur à l’Université Ludwig-Maximilians de Munich.

L’objectif était de faire découvrir l’intercompréhension en langues romanes à un public de non­-spécialistes et de non-initiés, en direct du Canada, de la France, du Portugal, de l’Italie, de la Roumanie, de la Grèce et de la Birmanie.

De la pratique pour mieux comprendre la théorie

Les premières traces de l’intercompréhension remontent au début du XXème siècle avec Jean Jaurès qui déclarait en 1911 :

« J’ai été frappé de voir, au cours de mon voyage à travers les pays latins que, en combinant le français et le languedocien, et par une certaine habitude des analogies, je comprenais en très peu de jours le portugais et l’espagnol ».

De Jean Jaurès à Louise Dabène, pionnière de la recherche en intercompréhension, les participantes et participants ont appréhendé le cadre théorique et méthodologique avant de s’exercer à l’intercompréhension sur plusieurs exercices.

En « jonglant » ou « sautant » d’une langue à une autre, les apprenties et apprentis de l’intercompréhension ont saisi les « analogies » décrites par Jean Jaurès.

impression écran formation intercompréhension

Des retours très positifs

Les participantes et participants se sont montrés très intéressés par l’intercompréhension et par l’usage qui pouvait en être fait, entre professionnels en entreprise ou dans un cadre pédagogique.

Certains en ont aussi profité pour partager leur expérience de l’intercompréhension.

« De mon expérience, je pourrais dire que j’ai identifié une des erreurs fondamentales qui empêche l’intercompréhension […] : l’interférence d’une autre langue [pendant un cours de langue] », explique Félicia Constantin de l’Université D’Oradea en Roumanie, auteure d’un article sur l’intercompréhension. Ainsi, faire un cours de langue complètement dans la langue enseignée serait selon elle un bon moyen de développer l’intercompréhension.

L’intercompréhension, une méthode mise en avant à l’USMB

L’université Savoie Mont Blanc fait partie de l’université européenne UNITA, qui réunit des pays de langues romanes et qui se distingue par son approche du multilinguisme basée sur l’intercompréhension.

À l’USMB, cela se traduit par exemple par :

En organisant cet atelier avec le réseau RELIEF, l’USMB a porté cette approche novatrice jusqu’au Québec lors de la 10ème édition des Journées internationales de la Francophonie en Mauricie.

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