Pendant la Fête de la Science, le projet Futourisme est parti à la rencontre du public

Publié le mar 8 Nov 2022 futourisme fête de la science

Pour sa 31ème édition, la Fête de la Science avait choisi pour thème le réveil climatique. Des villages des sciences ont eu lieu durant les deux week-ends, à Annecy sur le domaine universitaire (dans les locaux de l’école Polytech de l’USMB) et à Chambéry au centre des congrès Le Manège. L’occasion pour l’université Savoie Mont Blanc (USMB) d’y présenter le projet Futourisme de manière ludique.

UN PROJET ÉTUDIANT AUX VILLAGES DE LA SCIENCE

À Annecy les 8 et 9 octobre, puis à Chambéry les 15 et 16 octobre 2022, Pascale Balland et Lauranne Jacob, respectivement chargée de mission et chargée de projet culture scientifique, technique et industrielle à l’USMB étaient présentes sur les villages de la Science afin d’animer un stand autour du projet Futourisme. Elles étaient accompagnées par des étudiants et étudiantes de la Licence Biologie, Environnement, écologie et évolution et du Master Géographie, très enthousiastes à l’idée de partager leurs connaissances et de faire découvrir les enjeux actuels de la montagne.

lauranne jacob
Lauranne Jacob animant le stand Futourisme, 2022

Le projet Futourisme est un projet de design fiction et de médiation scientifique consacré à l’avenir du tourisme en région Auvergne Rhône-Alpes (AuRA) en 2050. Financé par la région AuRA, il a été porté par l’Université Grenoble Alpes, l’Université Clermont Auvergne, l’Université de Lyon et l’Université Savoie Mont Blanc avec leurs étudiants et étudiantes. Ce projet se matérialise en ligne par un site et un webdocumentaire s’articulant autour de quatre grandes thématiques : la montagne, le tourisme mémoriel, le tourisme culturel et patrimonial, la nouvelle économie touristique. L’inévitable mutation du tourisme en montagne, des pratiques d’altitudes et de l’économie locale, qui fait partie de ces quatre thématiques, a été ainsi été valorisée sur le stand Futourisme à travers un jeu accessible à tous.

DES PARTICIPANTS INTÉRESSÉS ET CONCERNÉS

Composé d’une pyramide représentant nombre d’enjeux actuels de la montagne en lien avec la thématique de la Fête de la Science du réveil climatique, et d’un dé à douze faces renvoyant vers les lieux présents sur la pyramide, le jeu a attiré des joueurs et joueuses de tous âge. Ils étaient ensuite invités à lancer le dé, et selon le lieu désigné par celui-ci, à répondre à une question. Les questions portaient sur la mobilité, les enjeux de conflits d’usage et de gestion de l’eau, du dérangement de la faune par les activités récréatives, ou encore sur le modèle économique des stations de skis.

À travers une approche ludique, ce jeu a ainsi permis d’aborder des sujets sérieux et d’intérêt général, auprès de participantes et participants qui se sont montrés réceptifs et intéressés, notamment sur la question des conflits d’usage autour de l’eau. Les retours des joueurs et joueuses étaient très positifs, “y compris chez les enfants, déjà au fait de certaines problématiques, avec des remarques très à propos” rapporte Lauranne Jacob. « Le but n’étant pas d’en fait des experts, mais bien d’alerter et d’attirer l’attention sur des sujets importants, et d’engager la discuter la discussion avec les enfants, mais aussi avec leur parents et grands-parents » précise-t-elle.

DE NOMBREUSES FAÇONS DE VOIR LA SCIENCE

Dans cette édition de la Fête de la Science, axée sur le réveil climatique, les conséquences de celui-ci sur les montagnes et les glaciers – et l’environnement en général – occupaient une place importante, et se sont exprimées de bien des manières. Luc Moreau, membre associé de l’équipe de recherche du laboratoire CNRS Environnement et Dynamique des Territoires de Montagne (EDYTEM), et ambassadeur de la Fête de la Science en région Auvergne Rhône-Alpes, a ainsi donné une conférence intitulée “Chaud devant, les glaciers nous parlent !” au Manège.

Au lac d’Aiguebelette, c’est une visite insolite, à bord de canoës, qui a réuni les chercheurs Fabien Arnaud et Erwan Message du laboratoire EDYTEM, ainsi qu’une dizaine de curieux le 10 octobre dernier.

Autant d’occasion d’appréhender différemment la science, qui ont été très appréciées, et témoignent de l’intérêt du grand public pour la culture scientifique.

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