Soirée Art’iculation : quand les arts se rencontrent et s’entremêlent

Publié le ven 22 Avr 2022

Quelques notes de guitare, la douce mélodie d’une trompette et d’un saxophone qui s’harmonisent, un tambour qui donne le pas. Dans le hall d’entrée de La Base de l’Espace Malraux, la Soirée Art’iculation s’ouvre en musique. Des musiciens déambulent à travers la foule et invitent le public à la découverte du talent des étudiantes et étudiants. Danse, sculpture, photos, vidéos, dessin, écriture, musique :  les arts se rencontrent et s’entremêlent, sur et entre les murs.

Sur la scène ouverte, les discours d’introduction et de remerciements laissent place au slam et aux remises de prix. Dans les galeries d’expositions, les esprits curieux s’approchent des œuvres et les observent sous toutes leurs coutures. Les regards se posent sur des photographies et les textes retraçant la transformation d’un quartier urbain et s’écarquillent devant une boule à facette géante éclairée de lumière noire. Plongé dans une autre obscurité, le public assiste à la projection de courts-métrages, confortablement installé dans la salle de cinéma du tiers-lieu culturel. Au loin dans le hall, des tambours résonnent et font vibrer la foule. Puis l’ambiance festive s’apaise un moment devant les corps des danseurs et danseuses qui se lient et se délient tout en douceur. Avant de repartir de plus belle avec les groupes Hayo et 4 Pièces Groove, pour deux concerts hauts en couleurs.


Cristina Vignali de Poli, vice-présidente Vie de campus et Culture, lance officiellement la soirée Art’iculation, en compagnie de Marie-Pia Bureau, directrice de l’Espace Malraux Scène Nationale et de Stéphane Buisson, artiste et coordinateur du tiers lieu La Base.

une soirée placée sous le signe du collectif

Que de monde ce jeudi 14 avril au tiers-lieu culturel La Base ! Près d’une cinquantaine d’étudiantes et étudiants sont venus partager leur créativité avec le public chambérien. Sport, psychologie, sociologie, lettres, gestion des administrations, etc., les filières d’études représentées sont presque aussi nombreuses que les formes d’art proposées.

“Marlioz sans fin” et “Traces”, deux expositions qui se répondent

Une scénographie épurée pour mieux laisser les images et les mots se compléter. Parfaitement alignés sur un mur blanc, textes et photographies urbaines racontent la transformation du quartier Marlioz à travers les images de l’Observatoire Photographique de Paysages en Savoie (OPPS) et la plume des étudiantes et étudiants de 2ème année de licence de lettres.

De l’autre côté du hall, l’exposition “Traces” débute dans une pénombre parsemée de couleurs fluorescentes et d’avions en papier suspendus ! Accompagnés par Quentin Lazzareschi (artiste-chercheur en DSRA à l’ESAAA) et Roch Robaglia (artiste indépendant chambérien), les étudiantes et étudiants de licence STAPS présentent une exposition autour des mondes de demain. Les visiteurs se transforment alors en archéologues du futur et découvrent les traces des activités humaines à travers des sculptures, des peintures et des installations mêlant objets et matériaux synthétiques ou industriels. On aurait presque l’impression d’être dans un musée type “Retour vers le futur” !

Des performances scéniques aux rythmes variés

Accompagnés par la percussionniste Sylwia Remond, la professeure de chant Nadine Lamarche, et le comédien et metteur en scène Stéphan Buisson, les étudiants et étudiants de STAPS prennent possession de la scène à de multiples reprises.

Le collectif “Percussions”, mené d’un sifflet de maître, impose un tempo crescendo. La discrète vibration des baguettes sur le sol s’amplifie peu à peu puis les tambourins, les caisses claires et les grosses caisses entrent dans le rythme, sous les applaudissements du public.

À la rigidité des baguettes succède la souplesse des corps humains. Sous l’œil attentif de la chorégraphe de la compagnie Gambit, la troupe de danse étudiante enchaîne les mouvements fluides au rythme d’une musique presque aérienne.

Les groupes du collectif “Corps et Voix” s’approchent tour à tour du micro, les textes se morcellent et les phrases s’enchaînent d’un étudiant à l’autre, se posant en mesures sur une boucle musicale. L’exercice n’est pas facile et le rythme dérape parfois, mais le style lui ne faillit pas !

Des talents récompensés

La scène se prête également au jeu des récompenses. Le concours artistique “Prix des talents” et le concours vidéo “Shoot les discriminations” présentent leurs finalistes, lauréates et lauréats.

Prix des Talents 

Éléa Paraggio, étudiante en BUT GACO à l’IUT de Chambéry, est la première à être récompensée, pour son œuvre “Reflet sentimental”, réalisée à l’aquarelle, encre noire et crayon rouge. Elle remporte un pass pour le Festival Musilac ainsi qu’une médaille “Talent USMB”, conçue et fabriquée par les étudiants de l’IUT d’Annecy.

“« Une élégie est un poème lyrique, exprimant des sentiments mélancoliques et douloureux, une plainte. » Ce dessin et son texte sont tous les deux fruits de ma composition. J’ai voulu écrire un poème, puis une image m’est venue en écrivant les mots suivants : « tout apparait au reflet ». Ici le reflet d’une trace émotionnelle, cachée de dos mais qui transparait malgré tout. Création explicite, j’ai interprété ce thème comme marqueur émotif, trace d’un ancien amour, comment les émotions nous transforment, la trace qu’elles laissent en nous.” explique la jeune artiste, lauréate de la catégorie “Texte et image”.


Les lauréates du concours “Prix des Talents”  et  Edouard Messin, vice-président étudiant de l’USMB.

Clémence Dugousset, étudiante en BUT GACO, et Juliette Ly, étudiante en licence de psychologie, la rejoignent à leur tour sur scène. Les deux danseuses décrochent le prix de la catégorie “Performance vivante” pour leur chorégraphie “Qu’attendez vous de cette voie”, qu’elles interprètent quelques minutes après avoir reçu leurs médailles et leurs pass pour le festival.

Shoot les discriminations 

Pour la 8ème année, la mission égalité femmes-hommes de l’USMB organisait, en collaboration avec le Rectorat de Grenoble et l’Université Grenoble Alpes, l’opération “Shoot les discriminations“. Un concours vidéo qui se propose de décrypter les discriminations sexistes, liées au genre, à l’identité et à l’orientation sexuelle, porté par plusieurs enseignants du dispositif LANSAD au sein de licences de STAPS, psychologie et sociologie.

Parmi la centaine de vidéos proposées au concours, le jury s’est laissé séduire par le court-métrage “Tokyo – Game Of Scale”. Réalisé par Nell Brice, Soline Gallet, Amélie Martel, Elouan Michallon, Alexis Toublan et Léa Viallet, le film met en scène un groupe d’amis jouant à un jeu de plateau dont le but est d’atteindre “le sommet de l’échelle de l’estime sociale”.


L’équipe lauréate et leurs acteurs

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