Soutenance de thèse – Sekaina EL KHATTABI
mardi 10 décembre 2024 à 9h00 à l’Amphi Polytech, 2 Av. du Lac d’Annecy, 73370 Le Bourget-du-Lac
Optimisation robuste de la conception des bâtiments avec couplage de modèles interdisciplinaires et de substitution
Résumé:
Dans un contexte global marqué par la lutte contre le changement climatique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) représente un enjeu majeur pour le secteur du bâtiment, responsable d’une part importante des consommations énergétiques et des émissions de GES. L’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, notamment à travers des réglementations comme la RE2020, est une priorité pour atteindre les objectifs de neutralité carbone de la France d’ici 2050. Toutefois, malgré les efforts déployés pour améliorer la performance énergétique des bâtiments, des écarts importants subsistent entre les consommations énergétiques prévues lors de la conception et les consommations réelles en phase d’exploitation. Ces écarts sont en partie liés aux comportements des occupants, un facteur souvent négligé ou mal pris en compte dans les processus traditionnels de conception. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette thèse, qui propose de nouvelles méthodes pour intégrer cette dimension humaine dans l’optimisation de la conception des bâtiments. L’objectif principal de cette thèse est de contribuer à l’amélioration de la conception des bâtiments en développant une méthodologie d’optimisation robuste par couplage de modèles interdisciplinaires capable de déterminer les conceptions optimales des bâtiments en intégrant de manière plus réaliste le comportement des occupants. Cette approche vise à réduire les écarts de performance énergétique en prenant en compte l’effet des occupants sur la consommation énergétique. Cette démarche permet d’anticiper la phase d’exploitation du bâtiment et de proposer des solutions de conception robustes face aux incertitudes futures. La prise en compte de l’incertitude et de la diversité des profils d’occupants, qui varient selon leurs caractéristiques socio-économiques, a été un élément clé de cette thèse, permettant de mieux estimer les performances réelles. Un autre défi majeur abordé est la question des temps de calcul, réduits grâce à l’utilisation de modèles de substitution, qui permettent de diminuer considérablement le nombre de simulations coûteuses tout en maintenant un niveau de précision suffisant. Cette approche a été testée sur un cas d’étude concret, un bâtiment très basse consommation, permettant d’analyser l’impact des comportements des occupants sur les performances énergétiques de manière plus réaliste et de proposer des solutions robustes face aux incertitudes futures.
Composition du jury :
Mohamed EL MANKIBI, Université de Lyon, ENTPE, Rapporteur
Mme Marjorie MUSY, Cerema, Rapporteure
Stéphane PLOIX, Grenoble Institute of Technology, Examinateur
Gilles FRAISSE, Université de Savoie Mont-Blanc, Directeur de thèse
Antoine LECONTE, LITEN Technologie Solaire – INES, Co-directeur de thèse
Simon ROUCHIER, Université Savoie Mont-Blanc, Co-directeur de thèse
Mme Dorothée CHARLIER, IAE Savoie Mont-Blanc – IREGE, Invitée