Jeudi 13 octobre 2022 à 10h00 – Thèse de MARIA JOSE RUEDA LOPEZ

La performance d’un bâtiment ne doit pas être mesurée uniquement en fonction de sa consommation et de sa production d’énergie. Le niveau de confinement, la qualité d’air intérieur et le confort doivent également être pris en compte pour assurer le bien-être et la santé des occupants et éviter des pathologies pour le bâtiment. Il existe dans la littérature un grand nombre d’indicateurs de performance de bâtiments basés sur différents paramètres en fonction des informations à obtenir. Le calcul de la plupart de ces indicateurs est ambigu car il ne précise pas clairement les lieux et périodes à prendre en compte, le pas de temps, la prise en compte d’un scenario d’occupation ou même les valeurs limites à ne pas dépasser.

L’absence de consensus sur les indicateurs de performance à utiliser et sur la manière de les calculer rend difficile l’évaluation d’une performance plus globale des bâtiments, et la comparaison d’un parc de bâtiments. Cette thèse a pour objectif principal de proposer un référentiel solide d’indicateurs de performance qui pourra être utilisé à la fois dans la phase de conception (simulation) et pendant la phase d’occupation du logement (mesures). Ces indicateurs seront principalement calculés sur la base de paramètres facilement mesurables à l’aide de sondes installées dans les bâtiments connectés, à savoir, la consommation électrique, la température, l’humidité et les concentrations en CO₂, COVT, HCHO et PM_2.5.

Pour cela, les étapes de la démarche scientifique ont été :

• Inventorier l’ensemble des indicateurs basés sur un paramètre unique existants dans la littérature et les valeurs de référence correspondantes.
• Expertiser la sensibilité des indicateurs en lien avec le scénario d’occupation afin de définir les informations nécessaires à leur utilisation.
• Identifier les indicateurs les plus adaptés pour décrire les conditions à l’intérieur d’un logement à partir des mesures à disposition.
• Evaluer la variabilité saisonnière et pluriannuelle des résultats des indicateurs pour ainsi définir le temps d’observation minimum qui permet d’obtenir une information suffisante pour évaluer la performance d’un bâtiment.
• Et enfin, proposer un référentiel opérationnel, composé d’une sélection des différents indicateurs précédemment discutés, accompagné d’un ensemble de recommandation pour son utilisation optimale.