Innovation : une pompe à chaleur à sorption pour les réseaux de chauffage urbain

Publié le ven 29 Sep 2017

Lancement du projet Interreg France-Suisse PACs-CAD à Polytech Annecy-Chambéry

C’est en présence de Jean-Luc Rigaut, président du Grand Annecy, et de Roman Kossakowski, vice-président en charge de la recherche à l’Université Savoie Mont Blanc, que s’est déroulé le lancement du projet Interreg France-Suisse 2014-2020 PACs-CAD, à Polytech sur le site d’Annecy, ce jeudi 28 septembre.

Le projet PACs-CAD, Pompes à chaleur à sorption pour le chauffage et le rafraîchissement urbain sur réseaux de chaleur, allie des partenaires scientifiques et industriels suisses et français afin d’améliorer la performance énergétique des réseaux de chauffage urbain.

Outre le développement et la caractérisation de cette technologie innovante de pompe à chaleur, l’originalité du projet réside dans l’intégration d’une démarche sociologique et économique en complément de l’approche technique, avec des collectivités et des entreprises.

Un procédé innovant pour optimiser la production, l’acheminement et le stockage de l’eau des réseaux de chauffage urbain

  • Optimisation de la production d’eau chaude

Le projet a pour ambition de mettre en place de nouvelles briques technologiques pour les réseaux de chauffage permettant d’utiliser une gamme plus large de producteur de chaleur et en particulier des rejets thermiques industriels ou des énergies renouvelables (solaires, lac, géothermiques, etc.).

  • Amélioration de l’opérabilité des réseaux de chauffage

En développant un concept de pompes à chaleur capables de conditionner la chaleur au bon niveau de température, cette technologie permettra de rendre plus efficients les sous-stations des réseaux de chaleurs en diminuant les pertes de distribution et les pertes énergétiques.

  • Possibilité de stockage de l’eau chaude

Ces réseaux offriront ainsi la possibilité d’avoir du stockage de chaleur décentralisé, de durée adaptable aux besoins des populations. Ce stockage permettra ainsi de lisser les pointes de demande d’eau chaude, et donc potentiellement de diminuer de taille les installations de chauffage, et de mieux gérer les réseaux en vue d’une diminution des consommations d’énergies fossiles et des émissions de gaz à effet de serre.

Un projet porté par 3 instituts de recherche

  • La Fédération de Recherche sur l’efficience énergétique des Bâtiments FRESBE de l’Université Savoie Mont Blanc
  • Le laboratoire d’Énergie Solaire et de Physique du Bâtiment LESBAT de la Haute École d’Ingénieur et de Gestion du canton de Vaud (HEIG-VD), membre de la HES-SO
  • Le Centre de Recherches Énergétiques et Municipales CREM, localisé à Martigny

La Fédération FRESBE, en regroupant les trois laboratoires de Polytech Annecy-Chambéry (LOCIE, LISTIC et SYMME) et l’IREGE, constitue un support robuste pour ce projet interdisciplinaire associant aussi bien des spécialistes de la technologie, que des économistes de l’énergie.

En partenariat avec des industriels et des institutions porteurs de données empiriques

Des partenaires industriels sont engagés dans le projet de recherche et développement : l’agence de la Haute-Savoie de IDEX Énergies Rhône-Alpes qui gère le réseau de chaleur des villes d’Annecy et d’Annemasse ; la société SEVE, filiale de ENGIE réseaux, en charge d’exploiter le service de production, transport, distribution et livraison de la chaleur pour la ville de Besançon ; et la société d’ingénierie Cmdl-Manaslu issue de l’INES, société d’assistance de maitrise d’ouvrage spécialisée dans l’accompagnement de projets bâtiments ayant des objectifs énergétiques ambitieux.

Du côté institutionnel, la Ville d’Annecy et la Ville d’Annemasse participent directement au projet en mettant à disposition les données et mesures provenant de leurs réseaux de chaleur. Le Grand Genève appuie également le projet via les services industriels de la Ville de Genève.

Le projet « PACs-CAD » est soutenu par le programme européen de coopération transfrontalière Interreg France-Suisse 2014-2020 et bénéficie à ce titre d’une subvention européenne de de 463 185 € par le biais du Fonds européen de développement régional (FEDER) et de fonds fédéraux Interreg suisses de 150 000 CHF, ainsi que de financements des cantons suisses et de la conférence romande des délégués à l’énergie.

En savoir plus