Théo nous raconte son semestre d’études en République Tchèque : après la grisaille, il voit la vie en… rose !
Théo Tellouk étudie en 5ème année de formation ingénieur Mécanique Matériaux à Polytech Annecy-Chambéry. Il est actuellement en semestre d’études en République Tchèque, dans le cadre d’un échange ERASMUS+. Après une première impression pour le moins… grise, il vit »à fond » cette occasion unique de travailler dans un contexte international.
- « Pourquoi avoir choisi cette destination ?
Je vous avouerai que la République Tchèque n’était pas mon premier choix pour effectuer ma mobilité à l’international… Je voulais partir en Argentine mais, pour raison médicale, j’ai abandonné le projet. J’ai donc choisi une destination européenne et en procédant par élimination, j’ai découvert la ville de Liberec située dans le nord de la République Tchèque, à 100 km de Prague et à 300 km de Berlin. Me voilà parti pour presque 6 mois, plus précisément de fin septembre jusqu’à mi février environ, selon les dates des partiels et éventuellement des rattrapages.
- Comment se passent vos études à l’université ?
J’étudie à l’Université Technique de Liberec, TUL en Tchèque. C’est une des principales universités techniques du pays. Je suis dans la faculté d’ingénierie mécanique (Fakulta Strojni). Les matières que j’ai choisies sont directement en lien avec le diplôme que je prépare à Polytech Annecy-Chambéry. On y retrouve de la mécanique, de la CAO, du prototypage 3D principalement. Le système d’apprentissage est différent de celui que nous pouvons trouver en école d’ingénieurs en France. En effet, nous avons très peu d’heures de cours (environ 16h pour un semestre à 30 ECTS). Nous sommes regroupés avec des étudiants ERASMUS et nos cours sont en anglais. Il n’y a pas de cours type CM (Cours Magistraux) ou TD (Travaux Dirigés), nous travaillons dans des groupes de 2 à 15 personnes. Les professeurs sont très à l’écoute et très sympathiques avec nous. Ils sont là pour nous aider si l’on a un problème. Le système est moins cadré qu’à Polytech, les absences ne sont pas recensées et les partiels sont placés là où cela nous arrange le plus.
- Racontez-nous votre arrivée à Liberec…
L’intégration a été très sympathique. Nous avons, comme dans toutes les villes ERASMUS, une sorte de BDE, l’ESN qui prend en charge l’intégration des nouveaux arrivants et l’organisation de quelques activités. Entre étudiants ERASMUS, nous parlons principalement anglais même si la majorité des étudiants sont espagnols. Nous avons pu découvrir la ville de Liberec qui est aussi peuplée qu’Annecy. La culture Tchèque n’est pas si différente de la notre, hormis pour la nourriture. Il y a vraiment un gouffre entre la France et ici… J’attends vivement de pouvoir retrouver les produits du terroir français ! Pour le climat, il n’y a qu’un seul mot à dire : gris. En effet, il fait très peu soleil et nuit beaucoup plus tôt qu’en France. On se retrouve vite avec des carences en vitamine D, mais la neige nous rend le sourire !
Mon premiser jour en République Tchèque ? Gris ! Départ de Genève vers 8h du matin, avec un grand soleil et ciel bleu. A peine arrivé à Prague, il pleuvait déjà…. Bon, on ne va pas se décourager si vite ! On prend le bus pour Liberec (1h) avec toujours le même temps (oui il n’y a pas de micro climat entre les villes). On arrive à Liberec où on doit prendre un second bus pour aller sur le campus. Problème, personne ne parle anglais, impossible de se faire comprendre pour acheter un ticket. Heureusement, Google traduction qui nous a permis de récupérer un ticket direction le campus. On prend donc le bus et bam, on se retrouve face à 6 blocs type ex URSS. Temps gris + béton : ça ne va pas être une sinécure !… Enfin arrivés à l’accueil pour récupérer nos chambres et devinez quoi, personne ne parlait anglais non plus, je pense qu’ils s’étaient passé le mot. Après 1h de remplissage de papiers, on va manger au restaurant, et à notre grande surprise, les consommations ne coûtent que 1€, ça c’est bon pour le moral !
- Après cette première approche… grise, qu’avez-vous découvert ?
Je n’ai pas vraiment visité la République Tchèque hormis Prague, mais j’ai pu découvrir les pays aux alentours. En effet, nous sommes dans le centre de l’Europe et beaucoup de pays sont limitrophes. J’ai donc pu partir en Allemagne, Autriche, Pologne et Slovaquie. La possibilité de voyager, de découvrir est un vrai cadeau. J’ai fait de très belles rencontres, et si je ne devais en choisir qu’une ce serait Daniel, mon ami Tchèque. Il m’a beaucoup aidé quand j’avais des questions, il a été très sociable tout au long du séjour et je l’en remercie beaucoup. Tout ce voyage est une belle et drôle d’histoire, pleine de souvenirs extraordinaires, comme par exemple fêter mon anniversaire à Berlin.
- Après quelques mois passés à l’étranger, quel est votre ressenti ?
Je peux dire que j’ai changé, on est soumis à des habitudes complètement différentes de celles prises en France. Plus le temps passe et plus je me dis que le retour va être bizarre et je vais apprécier différement plein de choses en France (notamment la nourriture !). On parle anglais tous les jours, donc je pense que j’ai progressé en langue, un atout pour obtenir bientôt le TOEIC (Test of English for International Communication). Si c’était à refaire ce serait sans hésitation !
- Un message à faire passer aux élèves ingénieur.es qui partiront l’année prochaine ?
Je pense que cette expérience sera une des plus belles que je pourrai faire en tant qu’étudiant. On nous donne la possibilité de vivre une grande aventure au sein de cultures différentes. C’est une grande opportunité de pouvoir partir comme ça. Je souhaite et je recommande aux futurs élèves de cinquième année de partir à l’étranger. Peu importe dans quels pays ils iront, le jeu en vaut la chandelle.
J’espère que tous mes amis partis en Italie, en Roumanie, en Suède, au Canada profitent autant que moi je suis en train de le faire. C’est une expérience unique et il faut la vivre à fond, puis comme on dit : on a qu’une seule vie !
- Quels sont vos projets à votre retour ?
Après mon semestre d’études à l’étranger, il faudra que je trouve un stage à Toulouse, la ville rose (on ne change pas une couleur qui gagne) pour valider mon diplôme, ce qui n’est pas une mince affaire. Puis je travaillerai pour mettre de l’argent de côté avant de peut être faire une pause pour… voyager ! »