Les étudiants en 4e année de formation ingénieur Bâtiment Écoconstruction Énergie à Polytech ont passé 2 journées au centre de formation ASDER, l’association experte dans les domaines de la rénovation énergétique et de l’écoconstruction. Accompagnés par leur enseignante Noémie Prime et l’artisan maçon Olivier Boudin de Mille et Une Terres, ils ont suivi une initiation aux techniques de construction en terre crue, en avril dernier. La construction en terre crue connaît un regain d’intérêt, notamment dans le cadre de la construction durable et de l’architecture bioclimatique.
« Les élèves ingénieurs ont éprouvé la maçonnerie en briques de terre et mortier de terre crue. Les briques sont comprimées à la presse manuelle (briques de terre compressées) ou moulées avec de la terre et de la paille (briques d’adobe). Les étudiants ont monté deux types d’arches : l’une avec un arc plein cintre et l’autre avec un arc brisé. A l’état frais, les structures“zéro carbone” portent déjà le poids d’un étudiant, et après 24h le poids de 2 personnes ! » explique Noémie Prime, enseignante à Polytech Annecy-Chambéry, chercheuse au laboratoire LOCIE.



😉 Une question subsidiaire proposée par l’enseignante : « Etant donné le poids des étudiants identifiés sur les photos et le mode de fonctionnement mécanique d’une arche plein cintre, quelle est la résistance à la compression -minimale- du mortier en terre ? »



La construction en terre crue est l’une des plus anciennes méthodes de construction au monde. Élaborée sans cuisson, elle nécessite peu d’énergie pour sa transformation. Les murs en terre crue “respirent”, stockent l’humidité et la chaleur, puis les restituent lentement, assurant un confort thermique et une bonne qualité de l’air intérieur. Cette technique d’écoconstruction utilise des matériaux locaux, peu couteux, et recyclables.
Contact
Noémie Prime, enseignante à Polytech Annecy-Chambéry, chercheuse au laboratoire LOCIE