Ninon Maret est ingénieure diplômée de la première promotion en France en Écologie Industrielle et Territoriale, en 2024. Depuis sa formation jusqu’à son premier emploi, en passant par son stage ingénieur à l’étranger, son parcours est cohérent avec son objectif principal : réduire son empreinte carbone.
Ninon en stage en Indonésie avec la bourse Singular Planet
La bourse Singular Planet du programme Polytech Green encourage les mobilités écoresponsables des élèves ingénieurs Polytech. Ninon a ainsi remporté 2500 € pour participer au financement de sa mobilité à l’international grâce à un dossier solide :
1. Le sujet du stage : la décarbonation de l’industrie
Ninon a effectué son stage ingénieur en Indonésie, pendant 6 mois d’avril à septembre 2024, dans l’entreprise Ailesh. Celle-ci est spécialisée dans l’accompagnement des entreprises et des organisations internationales dans l’élaboration de plans de décarbonation et la mise en œuvre de solutions d’ingénierie liées à l’énergie, à l’eau, aux émissions et à la gestion des déchets. En tant qu’assistante technique terrain au sein de l’équipe décarbonation, Ninon a collecté des données nécessaires à la conception de recommandations techniques relatives aux économies d’énergie dans les unités de production.



2. Le mode de transport pour aller en Indonésie : essentiellement en train, avec une seule étape en avion
« Il était important pour moi d’expérimenter une nouvelle manière de voyager sans avion, ou le moins possible ! En réfléchissant à ce qu’est le voyage, il m’est apparu qu’il peut être un processus lent et agréable, rempli de découvertes sur le chemin. Se déplacer doucement n’est pas une perte de temps, mais un moyen de voyager plus longtemps » explique Ninon.

« Le départ s’est fait depuis Valence en TGV, avec un train allant directement vers Genève, un changement permet alors de rejoindre Zurich, où j’ai eu le temps de profiter de l’attente de 3 heures avant le train
suivant pour faire une rapide excursion dans la ville. Ensuite, un train de nuit direct relie Zurich à Budapest en arrivant à 9 heures du matin, idéal pour déposer ses bagages à l’hôtel et partir pour une visite de la ville. Après 3 jours à arpenter cette jolie ville, il est temps d’embarquer pour la capitale de la Roumanie, dans un train de nuit à nouveau, plutôt confortable et terminant sa route à 10 heures du matin à Bucarest. La langue roumaine est presque rassurante après le hongrois qui contient des consonances incompréhensibles pour quelqu’un qui n’y est pas initié.
Le dernier trajet en train se fait vers Istanbul, en une nuit de nouveau mais avec un réveil assez désagréable de douane un peu plus stricte, ce n’est peut-être pas la meilleure nuit passée pendant ce voyage. Cependant, la ville en vaut la peine et le dépaysement se fait de plus en plus ressentir, grâce à la gentillesse des turcs qui sont toujours prêts à aider ou à guider. Un bateau ou un métro sous la mer rend possible le passage de l’Europe vers l’Asie, d’une façon très simple et déconcertante.
Ce périple en train est malheureusement coupé par l’avion, entre la Turquie et Jakarta, les trajets terrestres paraissant trop dangereux, et ceux maritimes trop compliqués. Après quelques jours dans la capitale de l’Indonésie, le doux mouvement du train reprend pour atteindre Yogyakarta, ville de destination finale et lieu de mon stage » raconte Ninon.
Ninon, ingénieure pour participer à la transition énergétique en Indonésie
« Ma mobilité à l’international m’a permis d’acquérir beaucoup d’expérience, et de développer mes compétences, ainsi que mon carnet d’adresses pour décrocher mon premier emploi à Yogyakarta, Indonésie.
Aujourd’hui je suis ingénieure experte environnement junior dans l’entreprise BioTanah. Ma mission consiste à accompagner la transition des processus de production d’électricité, en remplaçant progressivement l’utilisation du charbon par la combustion de biomasse. Il ne s’agit pas d’un remplacement total, mais d’une démarche visant à réduire l’empreinte carbone en adoptant des sources d’énergie moins polluantes. Ce qui me motive dans ce travail, c’est le sens qu’il porte et l’impact concret qu’il peut avoir à long terme sur la réduction des émissions de CO₂ en Indonésie » précise Ninon.
En savoir plus sur BioTanah
BioTanah est une entreprise française basée à Pau, en Nouvelle-Aquitaine. Elle est spécialisée dans la production de biocombustibles solides à partir de résidus lignocellulosiques peu ou pas valorisés, tels que la paille de riz. Son objectif est de fournir une chaleur durable, compétitive et équitable pour les bâtiments, les villes et les industries, tout en réduisant l’empreinte carbone et écologique des territoires. En Indonésie, l’un des projets phares de BioTanah vise à transformer les 60 millions de tonnes de paille de riz brûlées chaque année en bioénergie. BioTanah joue un rôle clé dans la transition énergétique de l’Indonésie en valorisant les résidus agricoles pour produire de l’énergie renouvelable, tout en soutenant le développement économique local et la réduction des émissions de carbone.