Ingénieur-e si je veux !

Publié le mar 7 Fév 2023

Emma, Séverine et Sarah participent au concours  »égalité professionnelle » Polytech

Emma Cattabrini, Séverine Gauthier, et Sarah Lantrin, élèves ingénieures à Polytech Annecy-Chambéry, ont participé au concours  »égalité professionnelle » interne aux écoles du réseau Polytech. Le challenge ? Concevoir une affiche pour motiver les lycéennes à devenir ingénieures.

Emma est responsable communication de l’association « Ingénieur-e au féminin » à Polytech Annecy-Chambéry. La place de la femme dans les formations d’ingénieur lui tient à coeur car elles sont, aujourd’hui encore, en minorité. Participer à ce concours était donc une évidence. « J’espère motiver les filles qui hésitent et pourraient se freiner à cause des critiques ou avis négatifs. Je pense qu’on mérite tous et toutes de tout simplement choisir la voie qui nous plait, quelle qu’elle soit ».

Séverine a décidé de participer au concours car elle a eu besoin d’aide et de conseils pour se lancer dans les études d’ingénieur-e. « Bien que j’attribue ce choix difficile à ma personnalité peu assurée, je peux comprendre que les jeunes filles aient besoin d’un coup de pouce pour se lancer. Et je veux être actrice de cette aide, qui peut débloquer des vocations. Je veux aider, comme on m’a aidée. Je veux faire découvrir l’école où j’ai apprécié passer les 4 dernières années de ma vie ».

Pour Sarah, participer au concours était important pour montrer que le métier d’ingénieur-e est accessible à n’importe qui, et pas seulement aux hommes. « En école d’ingénieur-es les proportions femmes / hommes sont encore très loin d’être égalitaires » regrette Sarah.

le concours égalité professionnelle Polytech

Le concours intitulé « Vos idées pour embarquer sur la planète Ingénieure Polytech » s’adresse aux élèves des écoles du réseau Polytech, leur offrant l’opportunité d’exploiter leur créativité, de développer leurs idées et leurs convictions en faveur d’une cause forte à enjeu sociétal : l’égalité professionnelle par la féminisation des formations d’ingénieur. Le concours a pour objectif de sensibiliser les jeunes lycéennes en cours d’orientation, de les encourager à croire en leurs capacités d’accès à tous les métiers et notamment à celui d’ingénieure. Plus d’infos sur le site du concours égalité professionnelle du réseau Polytech

2 prix pour récompenser la meilleure création

  • Un prix par école pour la meilleure création, dans les catégories affiche ou vidéo, décerné le 24 février 2023
  • Un prix remis au niveau national à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2023

3 futures ingénieures, 3 parcours

Emma Cattabrini, élève en 3e année de formation ingénieure Mécanique

Ingénieur-e si je veux !« J’ai eu un cursus de formation, disons  »exotique ». En seconde et en première à Tahiti, j’ai suivi un cursus Science et Vie de la Terre (SVT), option Théâtre et option Discipline Non Linguistique (DNL – cours d’histoire en anglais). Puis en terminale en France métropole,  j’ai découvert qu’il y avait un cursus Sciences de I’Ingénieur (SI). Je n’ai pas pu l’intégrer, j’ai donc pris l’option Informatique et Sciences du Numérique (ISN), afin d’être dans le bain des sciences. J’ai obtenu mon Bac SVT option ISN. Après avoir réussi le concours Geipi Polytech, j’ai effectué mon cycle préparatoire PeiP à Polytech, sur le site d’Annecy.
J’ai toujours voulu découvrir comment les choses qui m’entourent fonctionnent. J’ai, depuis toute petite, l’ambition de travailler dans le domaine de la science, et les études d’ingénieure m’ont intéressée dès le début du lycée. J’aimerais moi aussi construire de nouvelles choses qui amélioreront le monde à leur façon. Dans le meilleur des mondes, je souhaiterais travailler dans le domaine de l’aéronautique et l’aérospatial.
Je n’ai pas vraiment hésité à suivre des études d’ingénieure parce que j’étais sûre de ce que je voulais faire. Le seul frein que j’ai eu venait de mes professeurs, car je n’avais pas de bonnes moyennes en Terminale. Mais malgré tout je savais où je voulais aller, alors j’ai tenté ma chance et me voici ! »

Séverine Gauthier, élève en 5e année de formation ingénieure Mécanique

Ingénieur-e si je veux !« J’ai obtenu un Bac S-SI, spécialité Mathématiques, puis validé le cycle préparatoire PeiP à Polytech sur le site d’Annecy. Au départ, je n’avais pas envisagé de suivre des études d’ingénieur-e. Je voulais faire un DUT. Puis un de mes professeurs m’a demandé pourquoi je ne voulais pas aller en école d’ingénieur-e. D’après lui, j’avais les capacités pour le faire. Je n’avais tout simplement même pas pensé à cette option ! Mais dans tous les cas, je ne voulais pas faire de prépa. Ce n’est pas le genre d’ambiance qui me correspond. Je lui ai donc répondu que, la décision d’aller en école d’ingénieur-e dépendrait de mon classement en DUT. Il m’a parlé des prépas intégrées et j’ai été séduite par le concept. Petit à petit, je me suis convaincue que, oui je pouvais être ingénieure. Alors je me suis lancée.
J’ai hésité, bien sûr. Je ne suis pas le genre de personne sûre du chemin qu’elle veut suivre. Je suis une route qui se dessine petit a petit, embranchement par embranchement. Je n’ai jamais pu voir loin dans mon futur.
Mes freins ? En étais-je capable ? Avais-je la volonté ? Les capacités ? L’imagination et la curiosité ? Mes doutes résidaient dans ma confiance en moi fragile, et non pas dans mon identité de femme, car j’ai toujours été encouragée à suivre ma voie.
Très honnêtement, je ne pense pas qu’être une femme ai changé quoi que ce soit dans mes études, que ce soit en positif ou en négatif. Si j’ai pu arriver là où j’en suis c’est grâce à mon caractère et ma personnalité, ma motivation et mon entourage.
Mon projet professionnel ? C’est une question à laquelle j’ai toujours eu du mal à répondre, bien que la fin de mes études arrive à grand pas. Je n’ai jamais aimé choisir. Parce que j’aime beaucoup de choses et je déteste devoir exclure quoi que ce soit. Cette indécision, je l’ai convertie en choix de spécialité, la Mécatronique qui me permet d’étudier nombre de domaines aussi différents que les matériaux, l’informatique, la mécanique et l’électronique. Cette indécision, je veux la garder et travailler sur des projets pluridisciplinaires qui me permettront de rassembler les gens et les disciplines sur un objectif commun. »

Sarah Lantrin, élève en 4e année de formation ingénieure Systèmes Numériques et Instrumentation

Ingénieur-e si je veux !« J’ai passé un Bac S, puis j’ai suivi une Classe Préparatoire aux Grandes Écoles (CPGE) prépa mpsi /mp (mathématiques, physique et sciences de l’ingénieur). J’ai d’abord été en prépa car cela me permettrait de laisser ouvertes plus de portes pour la suite, car je ne savais pas vers quels métiers m’orienter. Puis, au fur et à mesure de la prépa, je me suis tournée vers la formation d’ingénieur-e. J’ai hésité par peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas avoir le niveau. Je ne sais pas encore exactement ce que je veux faire comme métier, pour le moment j’expérimente la recherche en laboratoire et cela me plaît, mais je ne pense pas en faire mon métier. Je pense plutôt me tourner vers le développement informatique. »

Crédit illustrations : Istock – jemastock

L’affiche créée par les 3 étudiantes pour le concours

Ingénieur-e si je veux !