Blandine Pichon en finale de Ma thèse en 180 secondes

Publié le jeu 29 Fév 2024
Blandine Pichon, doctorante au laboratoire de recherche Polytech LISTIC, fait partie des 16 étudiants sélectionnés pour participer à la finale de l’académie de Grenoble du concours Ma thèse en 180 secondes, jeudi 14 mars 2024 à Chambéry. Le défi ? Présenter son sujet de thèse « Méthodes d’Intelligence Artificielle pour aider à mesurer les particularités sensorielles des personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme » en 3 minutes seulement. Elle devra réaliser un exposé clair, concis et convaincant devant un jury professionnel et un public non spécialiste.

Portrait de Blandine Pichon, ingénieure et chercheuse, passionnée par le fonctionnement humain

 
« J’ai débuté mon parcours de formation par une Classe Préparatoire Aux Grandes Écoles Math sup / Math spé, puis j’ai suivi une formation en école d’ingénieur à l’ISAE Supméca, avec un double diplôme en recherche à l’université. Ensuite, j’ai obtenu un mastère spécialisé en mathématiques et traitement du signal à l’ENSTA.
J’ai travaillé plusieurs années en France et à l’étranger, en tant qu’ingénieure, d’abord dans le domaine de l’aéronautique chez Safran, puis dans la domotique chez Somfy.
En 2020, j’ai pris la décision de quitter le monde de l’entreprise pour me lancer dans une nouvelle aventure, cette fois dans la recherche. Ma passion pour l’aspect humain m’a conduit à entreprendre une thèse sur l’autisme. Je collabore avec deux laboratoires, le laboratoire LISTIC pour la partie informatique et mathématiques, et le laboratoire LPNC pour la partie psychologie et neurocognition. Mon intérêt profond réside dans la compréhension du fonctionnement humain en général, et plus particulièrement dans le domaine des neurosciences. »

Des travaux pour faciliter le diagnostic de l’autisme

« Au cours de ma thèse, je m’efforce de comprendre comment les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle peuvent contribuer à faciliter le diagnostic de l’autisme.
Actuellement, nous savons que les personnes présentant un trouble du spectre de l’autisme ont une sensibilité au monde qui les entoure qui est différente de celle de la plupart des individus. L’hypersensibilité, se manifestant par une réaction plus intense que la normale aux stimuli sensoriels tels que les sons ou les lumières, et l’hyposensibilité est caractérisée par une réaction moins marquée que la normale à ces stimuli. Ce sont des indicateurs qui orientent vers un diagnostic de troubles du spectre de l’autisme.
Il est donc très important pour les professionnels de santé de pouvoir mesurer la sensibilité sensorielle d’une personne. Cependant, les outils actuellement disponibles ne fournissent pas de résultats objectifs, conduisant parfois à des divergences entre les évaluations de deux professionnels de santé utilisant le même instrument.
 
Ainsi, l’objectif de ma thèse est d’explorer l’utilisation des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle pour améliorer la mesure de la sensibilité sensorielle,  afin de fournir des résultats plus fiables et objectifs aux professionnels de santé. Pour cela j’intègre des capteurs dans des objets sensoriels, par exemple des balles de différentes textures ou différentes couleurs, je laisse la personne dont je veux mesurer la sensibilité interagir avec ces objets ; les capteurs récoltent des données sur le comportement de la personne, et je conçois des algorithmes d’intelligence artificielle pour traiter ces données et identifier les particularités sensorielles de la personne. » explique Blandine Pichon.

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Crédit photos : Université Savoie Mont Blanc