À l’occasion des Journées Nationales du réserviste, participez à la conférence exceptionnelle “L’apport de la science dans les enquêtes judiciaires” du Général de Corps d’Armée Jacques Hebrard, pour découvrir les métiers et missions de la Gendarmerie scientifique, de l’identification des traces prélevées sur la scène d’infraction jusqu’à l’analyse des systèmes informatiques les plus élaborés.
RDV mercredi 4 octobre, à l’amphi Vanoise, bâtiment 4E, de 9h45 à 11h15.
En police judiciaire, tout commence par les constatations. Longtemps limitées au relevé des éléments constitutifs de l’infraction, celles-ci s’appuient désormais largement sur l’exercice de la police technique et scientifique dont le développement, initié il y a plus d’un siècle, a certainement pâti de la « religion de l’aveu » privilégiée par la procédure inquisitoire.
Parce qu’il faut nécessairement être en phase avec les mutations techniques qui transforment nos modes de vie et réveillent l’imagination des malfaiteurs ; parce que la preuve scientifique se doit d’être établie avec les moyens les plus efficaces et les plus sûrs du moment, la criminalistique se doit d’être résolument tournée vers l’avenir et attentive aux avancées technologiques de tous ordres.
De la scène de crime au travail en laboratoire, de l’empreinte génétique ou digitale aux techniques prédictives, les spécialistes s’appuient désormais sur des techniques de plus en plus novatrices et sophistiquées pour éclairer la justice dans la reconstitution du fait criminel et l’identification de ses auteurs. Les gendarmes spécialisés en opérations criminalistiques sont donc aujourd’hui indispensables dans les enquêtes, l’investigation étant une tâche aussi complexe que le monde qui l’entoure.
Fort de ce constat, la Gendarmerie nationale est toujours à la recherche des compétences humaines et des moyens techniques nécessaires au maintien de l’ordre public et elle se donne les moyens d’y parvenir.
Elle recrute ainsi chaque année des officiers par voie de concours pour occuper des postes de scientifiques.
En 1989, il rejoint le Centre Technique de la Gendarmerie Nationale afin de participer à la création de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, laboratoire de criminalistique de la gendarmerie (IRCGN). Chef d’une division criminalistique qui regroupe les départements balistique, empreintes digitales, véhicules et documents il est chargé de mettre en place les techniques de laboratoire afférentes à ces activités. Dans le cadre de l’Enseignement Militaire Supérieur Scientifique et Technique, il suit une formation de 3ème cycle à l’Institut de Police Scientifique et de Criminologie de l’Université de Lausanne (Suisse). Pendant 3 ans, il met à profit cette formation pour développer au sein de l’IRCGN de nouvelles activités.
Promu lieutenant-colonel en 1997, il est appelé à servir en tant que directeur adjoint à l’IRCGN puis prend la tête du groupement de la Savoie à Chambéry qu’il dirige jusqu’à l’été 2002, année où il est promu colonel. En 2003, il devient directeur de IRCGN et conçoit le nouveau laboratoire scientifique, puis est nommé général de brigade avec la fonction de conseiller criminalistique du directeur général de la gendarmerie nationale en 2009. Il commande ensuite le pôle judiciaire de la gendarmerie nationale, qui regroupe l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), le Service central de renseignement criminel (SCRC) et le centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N).
Le 1er août 2015, il est nommé commandant de la Région de Gendarmerie des Hauts-de-France, et Gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité Nord. Il est élevé au rang et appellation de général de corps d’armée le 1er novembre 2016. Depuis 2018, le général Hebrard est coordonnateur national d’assistance aux victimes et familles de victimes de catastrophes auprès de la Délégation Interministérielle à l’Aide aux Victimes. Il est également officier de la Légion d’Honneur et Commandeur de l’Ordre National du Mérite.