« Aller toujours plus loin pour repousser ses limites »
À seulement 19 ans, Léna Roguet possède déjà un palmarès éloquent en kick-boxing, sport qu’elle pratique depuis plus de 10 ans. En 2012, elle participe à son premier championnat du monde et repart avec le titre dans la catégorie des 13-17 ans, moins de 40kg. Deux ans plus tard, alors championne de France en titre, elle monte à nouveau sur le podium mondial, cette fois en devenant vice-championne du monde en catégorie juniors. Nouvelle ville, nouveau club, nouvelles études, cette année l’étudiante en 1ère année de Licence Physique-Chimie à l’UFR Sciences et Montagne a enchaîné les changements comme autant de coups sur le ring mais toujours avec la même passion !
RENCONTRE AVEC LÉNA ROGUET
Lorsqu’on lui demande d’évoquer le souvenir qui l’a le plus marqué dans sa carrière de sportive de haut niveau, ce ne sont pas ses podiums en championnat du monde qui lui viennent à l’esprit, mais l’un de ses premiers championnats de France, à Nantes. Elle vient d’avoir 11 ans, et perd en qualification pour la toute première fois. « J’ai perdu alors que mon adversaire voulait arrêter le combat. Nous étions en train de nous battre, elle s’est mise à pleurer car elle en avait marre, l’arbitre lui a dit qu’elle devait continuer le combat jusqu’à la fin, elle l’a fait et elle a fini par gagner. À ce moment là, du haut de mes 11 ans, je n’ai pas compris le résultat : elle pleurait, pour moi cela voulait dire que j’étais plus forte, non ? Mais ce n’était pas le cas. Grâce à cette adversaire, j’ai voulu m’entraîner encore plus dur, pour être sûre de gagner à notre prochaine rencontre. » Pour arriver jusqu’aux podiums, elle s’entraîne dur régulièrement. Elle est même partie en stage en Thaïlande avec son club pour évoluer davantage. La ténacité et le travail paient, puisque que 3 ans plus tard, elle devient vice championne Rhône-Alpes de light contact, et décroche son premier titre mondial en kick-boxing.
Léna fait ses débuts au Tigers Club Full Contact, où elle choisit de pratiquer le kick-boxing, un sport qui réunit l’ensemble des disciplines de combat utilisant les coups de pied et coups de poing. Comme pour chaque sport de combat, le but est de marquer un maximum de points en touchant l’adversaire, tout en se défendant (parade, décalage, esquive, etc.). La jeune athlète s’attache très vite à cette discipline, qui lui permet de décompresser et d’apprendre à gérer ses émotions. Avant chaque combat en compétition, elle s’échauffe avec son coach puis s’enferme dans sa bulle avec de la musique, concentration au maximum.
« Quand je combats je ne pense plus à rien hormis à mon adversaire. Je ne sais pas vraiment comment expliquer ça… Se donner à fond, ne rien lâcher, ne plus penser à tout les problèmes qu’on a eu dans la journée, la semaine ou autre, c’est quelque chose de libérateur. L’adrénaline qu’on ressent juste avant de monter sur le ring, qui nous pousse à aller plus loin dans un combat, à tout donner, je dirais presque que c’est magique. On a souvent une mauvaise image des sports de combat, c’est dommage car l’une des premières choses que l’on apprend, c’est le respect des uns et des autres. » confie Léna.
Grâce à son statut de sportive de haut niveau, Léna bénéficie d’un aménagement d’emploi du temps pour ses études à l’Université Savoie Mont Blanc, ce qui lui permet de mener de front sa vie d’étudiante et sa carrière de sportive, qu’elle entend bien continuer le plus longtemps possible.
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