« ArTICland : Connecté au monde », une exposition du collectif G-SICA

Publié le jeu 7 Avr 2016

À l’automne 2016, G-SICA, groupe inter-laboratoires sur l’Image, la Communication et les Arts numériques, composé de chercheurs de l’Université Savoie Mont Blanc (USMB) et d’artistes, présentera « ArTICland : Connecté au monde » à L’espace Larith.

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L’objectif sera de proposer aux spectateurs un état de lieux des réflexions de G-SICA sur les formes actuelles d’expériences perceptives augmentées (liées aux notions de paysage et de territoire). À travers ces travaux, il s’agira de montrer les relations que l’image, aujourd’hui connectée, entretient avec un espace-temps multi-dimensionnel. Pour atteindre cet objectif, la scénographie sera développée sur deux axes : interagir et cartographier.

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Une sélection de dispositifs, entre Art et Technologies de l’Information et de la Communication, interrogeant les interactions corps/espace/machine sera exposée, dont :

  • Blue Behold de Karleen Groupierre : une installation interactive artistique utilisant le vidéo mapping et un système de suivi du regard. Lorsque l’utilisateur entre dans l’espace de Blue Behold, il peut voir en face de lui un monde imaginaire et onirique à la fois réel et virtuel. Ainsi, ce petit univers réagit à la façon dont vous le regardez, la lumière s’allume ou s’éteint, les fleurs fleurissent, un personnage disparaît, etc.
  • F-CONNEXION de Marc Veyrat et Franck Soudan : l’idée générale est de lier le réseau social Facebook à la construction d’une œuvre in/visible (car postée au seuil du visible), protéiforme et hypermédia. F-CONNEXION est liée au projet U-rss. Elle utilise comme lui l’information comme matériau artistique, Facebook et Google Earth, mais en empruntant également un certain nombre de caractéristiques et de concepts autrefois développés à travers le Mail Art…
  • #7 DAY BY DAY de Rudy Rigoudy : un dispositif interactif qui interroge les relations entre l’image, le paysage et l’expérience du regard photographique. Il propose de suivre le récit hypermédia d’un séjour à Sète, chacun des paysages photographiques (un pour un jour passé à Sète) étant un point de passage, un vecteur narratif dans la relation du corps mobile au paysage. Un programme informatique génère une multitude de combinaisons aléatoirement et fait en sorte qu’aucune image n’apparaisse deux fois ou plus en même temps à l’écran.
  •  LA PRINCESSE ET SON MAC de Carole Brandon : un conte protéiforme réalisé à partir de 343 collages, crée en hommage aux 343 femmes signant (en avril 1971) un manifeste publié dans le Nouvel Observateur, en faveur de la légalisation de l’avortement. Ce conte s’écrit à partir des actualités postées depuis 3 ans (entre janvier 2013 et janvier 2016) sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Pinterest et également à partir d’événements et faits réels récoltés et racontés par des femmes proches de l’auteur.

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DES ÉTUDIANTS DE L’UNIVERSITÉ SAVOIE MONT BLANC AU COEUR DE PLUSIEURS PROJETS

Parmi les dispositifs, on trouvera plusieurs projets réalisés par des étudiants du Master Hypermédia et Communication, encadrés par des chercheurs et doctorants de l’USMB, comme par exemple :

  • MUSEOMIX de Ghislaine Chabert et Jacques Ibanez Bueno : une rencontre de médiateurs, bricoleurs, designers, développeurs, graphistes, communicants, artistes, écrivains, scientifiques… qui se retrouvent au cœur d’un musée pour un marathon créatif, intensif, festif de 3 jours. Ils croisent la richesse de leurs idées, points de vue, et savoirs-faire pour imaginer et construire ensemble, par équipes, des dispositifs de médiation innovants qui font « vivre le musée autrement ».
  • ©BOO de Carole Brandon et Ghislaine Chabert : une application de téléphone portable, orientée sur la thématique des légendes urbaines pour concevoir un scénario dynamique et ludique permettant de relier l’usage des espaces physiques et numériques. Suite à une commande de la ville de Chambéry de développer le wifi libre sur 3 places de la ville, les étudiants ont réalisé des interviews filmées d’une quarantaine de personnes de 13 à 70 ans sur leurs usages et leurs habitudes de connexion en mobilité. Ils ont analysé les vidéos afin d’en retirer des propositions pour améliorer la vie des utilisateurs et recréer du lien social. À l’issue de cette étude d’usages, une scénographie et la création d’un dispositif hypermédia ont été proposées à la ville de Chambéry.
  • OP PETIT POUCET de Lilyana Valentinova Petrova, doctorante à l’USMB : OP Petit Poucet (OPPP) est une performance d’art et de recherche qui se déroule dans et à travers le jeu géolocalisé de réalité alternée Ingress. Lors de cette performance, l’artiste voyage pendant 31 jours dans 31 villes européennes, smartphone en main. Joueuse elle-même, elle emprunte le pseudonyme @MoanoPontesco et va à la rencontre des joueurs d’Ingress. Elle se laisse guider inconditionnellement par les choix des joueurs qui décident de ses destinations au jour le jour.

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En résonance avec l’actualité culturelle Chambérienne, les membres de G-SICA seront invités à présenter cette exposition (et/ou leurs travaux) lors de conférences publiques et assureront des permanences de médiation à L’espace Larith. Une publication dans la revue ArTIC, développée par des membres de G-SICA, sera associée à l’exposition.

MAIS QUI EST G-SICA ?

Derrière cette acronyme qui en dit long se cache (ou pas) un groupe né d’une volonté interdisciplinaire de croiser plusieurs thématiques de recherche autour des technologies de l’Information-Communication, de l’Image, de l’Hypertexte et de l’Art Numérique.g-isca

Rattaché au Laboratoire Langages, Littératures, Sociétés, Études Transfrontalières et Internationales (LLSETI), ses objectifs, avec G-SICA, sont d’aller à la rencontre des spectateurs à travers les outils numériques. Comment concevoir avec les acteurs des territoires culturels, les partenaires socio-économiques les différentes manières dont agissent les dispositifs hypermédias ?

Innover, expérimenter, étudier de nouveaux usages, créer des scénarios hypermédias, éprouver les technologies pour en comprendre les effets, les modes de réception, leur potentiel esthétique (et artistique pour la plupart) telle est la vocation de G-SICA.

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