« Ma thèse en 10 minutes » : le défi lancé par Tétras aux chercheur-e-s de l’USMB

Publié le lun 13 Fév 2017

Résumer une thèse en 10 minutes en la rendant passionnante et accessible à toutes et à tous, voici le défi qu’a lancé Tétras à six doctorant-e-s de l’Université Savoie Mont-Blanc (USMB).

VALORISER LE TRAVAIL DES CHERCHEUR-E-S DE L’USMB

Afin de valoriser le travail des chercheur-e-s et faire connaître ses applications dans le milieu professionnel, Tétras s’est inspiré d’un concept venu d’Australie : « Ma thèse en 10 minutes ».

Dans les locaux de l’IUT d’Annecy, six chercheur-e-s de l’USMB ont relevé le défi. Avec des mots simples, chacun a exposé de façon claire et concise, en 10 minutes, son projet de recherche et ses applications.

Au-delà de l’exercice de communication, « Ma thèse en 10 minutes » est une opportunité pour les chercheur-e-s de capter l’attention du grand public sur leurs travaux et d’apporter aux décideurs/euses des éléments factuels qui faciliteront leurs choix technologiques, sociaux, culturels ou encore environnementaux.

INNOVATION, TECHNOLOGIES DE POINTE, MANAGEMENT MULTICULTUREL…DE NOMBREUX THÈMES DE RECHERCHE

La diversité des thèmes présentés illustre la multitude des enjeux auxquels les chercheur-e-s de l’USMB répondent :

La maîtrise de l’apparence des surfaces intéresse de nombreux secteurs d’activités tels que l’aéronautique, l’automobile, la joaillerie, l’horlogerie, l’industrie plastique, la cosmétique, ou encore le patrimoine historique. De plus, elle couvre de nombreuses disciplines scientifiques très variées telles que les techniques instrumentales, la métrologie, la mécanique, le traitement d’images, l’analyse sensorielle ou bien encore les neurosciences et la psychologie. Leur but commun est de déterminer des grandeurs physiques pertinentes pour quantifier notre perception esthétique. De ces problématiques est né, au sein du laboratoire SYMME, le projet SPOT (Surface PercpTiOn Tolerancing) dont la finalité est de fournir aux entreprises le matériel et les méthodes pour aller vers l’automatisation de l’inspection et de l’analyse de l’aspect des surfaces de produits manufacturés. L’objectif est à terme de créer un système mécatronique d’acquisition et de traitement d’images innovant.

  • « Est-il possible de maitriser en temps réel la qualité de l’injection avec un système auto-correctif de moulage ? » par Pierre Nagorny, doctorant au SYMME

Le laboratoire SYMME de l’USMB développe des recherches dans le domaine de la qualité des produits. Le projet SAPRISTI vise à développer un système auto-correctif de moulage par injection pour la production de pièces plastiques basée sur le contrôle des produits. Ce système fonctionnera de manière autonome afin de stabiliser le procédé en corrigeant les dérives qualité. Le projet de thèse réalisé au laboratoire SYMME porte sur la maîtrise de la qualité d’injection en temps réel.

MA-THESE-EN-10-MN-TETRAS-USMB_presentationSAPRISTI

Cette thèse « Détection et localisation de canalisation enfouies par imagerie radar » porte sur le traitement du signal et des images obtenues par géoradar (GPR) dans le but de faciliter la localisation des réseaux enterrés pour répondre aux nouvelles normes de la législation sur la tolérance sur l’erreur de localisation. Sur une image GPR, la localisation se fait selon deux axes, l’axe transverse (coordonnée y, le long du sol) et l’axe vertical (coordonnée z, profondeur), la première étant donnée par un GPS externe, le problème concerne donc uniquement la profondeur. Le radar mesurant des échos (amplitude d’un signal au cours du temps), la profondeur n’est récupérée qu’après transformation et dépend donc de plusieurs paramètres inconnus, notamment la constante diélectrique du sol. La problématique de la thèse englobe ainsi deux aspects : la discrimination des signatures des canalisations par rapport aux autres objets souterrains, et la détermination de la constante diélectrique afin de remonter à l’information de profondeur.

  • « Pourquoi et comment un instrument articulé et motorisé facilite le geste d’un chirurgien ? » par Amandine Dufaug, doctorante au SYMME

L’étude porte sur des chirurgiens laparoscopistes qui opèrent à l’aide de longs instruments insérés dans de petites incisions pratiquée au niveau de la paroi abdominale du patient. La posture résultante, dite « chicken wings », est délétère pour le praticien. Un nouvel instrument motorisé et articulé lui est proposé pour effectuer son geste chirurgical. La quantification de l’apport de cet instrument en termes de confort opératoire, à travers l’estimation de la sollicitation musculaire, de l’apparition de fatigue ou de la fluidité du geste, est primordiale pour être capable de valoriser ses atouts et travailler sur de nouvelles évolutions. La laparoscopie consiste en de petites incisions pratiquées au niveau de l’abdomen à travers lesquelles le chirurgien vient insérer une caméra et des instruments pour réaliser son intervention sur les structures intracorporelles (organes, tissus). Afin d’obtenir des gestes précis et fins au niveau du site opératoire, le chirurgien doit recourir à des gestes amples, imposés par le point d’entrée fixe dans l’abdomen, et à des positions souvent délétères. Un partenariat entre une start-up annécienne et le laboratoire SYMME a permis le développement d’un instrument articulé et motorisé qui vise à accroître la mobilité intracorporelle du chirurgien tout en lui offrant une posture plus ergonomique.

Travailler en contexte international implique bien souvent la collaboration en contexte multilingue. Cela veut dire travailler avec des personnes n’ayant pas la même langue maternelle que nous et peut-être également travailler dans une langue qui n’est pas la nôtre. Une collaboration efficace en équipe multilingue nécessite l’adoption des pratiques linguistiques qui sont en adéquation avec les objectifs des projets et les besoins des coéquipiers. Ce travail doctoral vise à faciliter la compréhension des dynamiques linguistiques au sein d’une équipe en ce qui concerne la communication, les questions d’identité et d’attitudes, et les relations de pouvoirs ainsi qu’à proposer un cadre d’analyse quant au choix des pratiques.

  • « Peut-on, pour des objets connectés, convertir de la chaleur en électricité ? » par Thomas Monin, doctorant au SYMME

Doctorant en 3ème année, le chercheur travaille sur la problématique de l’alimentation des nœuds de capteurs sans-fils à partir de source thermique de faible qualité (T<200˚C) dans le contexte de l’internet des objets. Durant sa thèse, il a développé un générateur thermo-électrique convertissant la chaleur en deux étapes. Une première étape convertit la chaleur en énergie mécanique à l’aide d’un oscillateur thermo-fluidique. Cette énergie mécanique est ensuite traduite en électricité grâce à une membrane piézoélectrique mise en forme de spirale.

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