Partir en échange ERASMUS : l’USMB vous conseille

Publié le mar 6 Fév 2018

Depuis 2008, l’Université Savoie Mont Blanc (USMB) figure en tête des universités en matière de mobilité étudiante. Dans le cadre d’Erasmus +, cela représente près de 400 départs annuels pour des séjours d’études, plus d’une centaine pour des stages en entreprise, 215 partenaires institutionnels à travers l’Europe.

Cette culture de l’international tient à la fois au « statut transfrontalier » de l’université et au « dynamisme des équipes enseignantes et des personnels, convaincus de l’intérêt qu’ont les étudiantes et étudiants à partir », estime Laurence Vignollet, vice-présidente de l’université, chargée des relations internationales.

Laurence Vignollet et Émilie Viret-Thasiniphone, directrice des relations internationales, partagent leurs conseils et bons plans pour partir à l’étranger dans le cadre d’échange Erasmus +.

Quelles sont les destinations les plus prisées ? Que choisir ?

Comme dans la majorité des universités françaises, les étudiantes et étudiants de l’USMB privilégient quatre destinations phares : le Royaume-Uni, qui arrive en première position, suivi de l’Espagne, de l’Italie et de l’Allemagne. Apprentissage de l’anglais oblige, parmi les trois vœux maximum qu’ils doivent émettre, de nombreux étudiants et étudiantes mettent le Royaume-Uni en tête. Les places sont donc  » chères « . « Les progrès y sont forcément plus importants, mais il ne faut pas négliger la richesse de l’expérience qu’est celle de suivre des cours en anglais dans un pays non anglo-saxon, indique Laurence Vignollet. Car, bien que la maîtrise de l’anglais soit aujourd’hui incontournable, elle est de moins en moins différenciante sur un CV. »

Quel est le meilleur moment pour partir ?

Les séjours d’études Erasmus + ne sont possibles qu’après une première année de licence. De nombreuses universités donnent cependant la priorité aux étudiantes et étudiants de 1ère année de master pour lesquels c’est la dernière chance de partir, puis à ceux de troisième année de licence. « Il faut avoir mûri son projet, attendre le bon moment pour partir, avoir le niveau à la fois dans les matières et dans la nouvelle langue d’apprentissage. Il ne faut pas que la mobilité soit une sorte de fuite. Les études ne sont pas “plus simples” à l’étranger, loin de là », ajoute Laurence Vignollet.

Quand faut-il s’y prendre ?

« Tôt, très tôt : un séjour d’études à l’étranger se prépare un an à l’avance », estime Émilie Viret-Thasiniphone, la directrice des relations internationales de l’université. Si les lenteurs de procédure mises en scène en 2002 dans le film de Cédric Klapisch L’Auberge espagnole ne sont plus tout à fait à l’ordre du jour dans les universités françaises, il faut quand même prendre le temps de s’informer sur les destinations envisageables, les financements, les possibilités de cours et d’hébergement sur place, etc. Le plus important est donc d’en parler très vite à ses enseignants et de prendre contact avec le coordinateur mobilité internationale de sa formation. Les candidatures doivent en général être envoyées avant la fin du mois de mars, pour des réponses fin mai, début juin. S’ensuit la mise en place du contrat d’études et du choix des cours sur place. Ce contrat doit être validé par les deux universités afin de permettre au retour de valider les équivalences… et donc son année.

Quelles sont les aides financières possibles ?

Pour la majorité des étudiantes et étudiants, seuls les frais d’inscription de l’université française d’origine sont à payer, sauf pour les étudiantes et étudiants boursiers qui en sont dispensés. Les différentes bourses de mobilité sont cumulables avec celles sur critères sociaux. L’Union européenne fournit la première de ces bourses : la bourse Erasmus+. Celle-ci est proportionnelle au coût de la vie selon les pays. Il faut y ajouter les cofinancements de la région et parfois des villes. À l’USMB, ce cofinancement permet d’atteindre 350 à 400 euros par mois d’aides. En complément, et sur critères sociaux, une bourse d’État peut être octroyée : l’aide à la mobilité internationale (AMI). Elle est de l’ordre de 400 euros par mois, sur seulement quelques mensualités. « Nous essayons toujours de faire en sorte que l’aspect financier ne soit pas un obstacle à la mobilité », indique Laurence Vignollet.

Comment s’effectue la sélection ?

Quatre éléments priment :

  • la motivation,
  • le projet personnel et professionnel,
  • le dossier universitaire
  • et la connaissance de la langue d’enseignement de l’université partenaire.

Une lettre de motivation est donc toujours demandée. Pour les départs Erasmus +, celle-ci devra dans la plupart des cas être rédigée uniquement en français. « Pour être sûr d’être pris dans l’université de ses rêves, il faut être le meilleur », résume Émilie Viret-Thasiniphone. Mais « une proposition de destination sera toujours faite à l’étudiant qui veut partir, à condition que son dossier académique soit correct et qu’il soit motivé ». Les universités ont en effet souvent plus de places que de demandes sur l’ensemble des destinations.

Quel est le niveau de langue demandé ?

Selon les universités d’accueil, les exigences ne sont pas les mêmes. Les universités britanniques sont souvent celles qui demandent le niveau de langue le plus élevé. Les autres pays sont plus indulgents. Dans la plupart des cas, il appartient aux enseignantes et enseignants de langues étrangères de l’université de départ d’attester du niveau de l’étudiante ou de l’étudiant. Très rares sont les établissements étrangers qui demandent un niveau de langue certifié par un test de type TOEFL (Test of English as a Foreign Language). Pour Émilie Viret-Thasiniphone, il ne faut pas partir « avec un mauvais niveau de langue dans le but de l’améliorer. Il faut être tout de même capable de suivre les cours et ne pas se mettre en difficulté ». Depuis deux ans, l’Union européenne impose un test de niveau de langue avant le départ et au retour de l’étudiant. Celui-ci, qui s’effectue en ligne après la sélection de l’étudiant, sert avant tout à évaluer la progression pendant le séjour. Autre avantage : à l’issue de la première phase de test, des cours en ligne gratuits peuvent être donnés aux étudiantes et étudiants qui en auraient besoin.

Comment se préparer ?

À l’Université Savoie Mont Blanc, les étudiantes et étudiants partants sont encouragés à lier des contacts avec les élèves étrangers en échange en France. « Cela permet de mettre en place des tandems de langue qui bénéficieront aux deux », explique Émilie Viret-Thasiniphone. Mais aussi d’avoir une idée du pays dans lequel on va mettre les pieds.

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[D’après un article rédigé par Séverin Graveleau, journaliste au Monde]