Ma thèse en 180 secondes : deux doctorants lauréats de la préselection locale USMB

Publié le ven 11 Fév 2022 mt180 candidats 2022

À l’issue des présentations des cinq doctorantes et doctorants en lice, Cynthia Farha et Alexandre Vandeponseele ont été désignés par le jury de la présélection locale pour représenter l’université Savoie Mont Blanc (USMB) à la finale de l’académie de Grenoble du concours « Ma thèse en 180 secondes », le 17 mars prochain.

Organisé au niveau national par le CNRS et France Universités, ce concours permet aux doctorantes et doctorants de présenter leur sujet de recherche en trois minutes devant un auditoire non initié. Clarté, concision et esprit de synthèse sont les qualités requises pour séduire le jury.

Parmi les trois candidates et deux candidats de l’USMB, qui se sont prêtés à l’exercice pour cette édition 2022 organisée par l’USMB et diffusée en direct sur YouTube, une doctorante et un doctorant se sont distingués :

Ils concourront aux cotés des candidates et candidats de l’université Grenoble Alpes (UGA) lors de la finale de l’académie de Grenoble.

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Crédits photo : Alice Treuvey / Université Savoie Mont Blanc

Les deux lauréats de la présélection USMB

Cynthia Farha a toujours voulu devenir chercheuse. C’est donc tout naturellement qu’elle s’est lancée dans une thèse au laboratoire LEPMI (CNRS, UGA, INP Grenoble, USMB) après un Master 2 de chimie parcours Ingénierie des milieux divisés, matériaux poreux et couches minces de la Faculté des sciences de l’Université de Montpellier. Son sujet de recherche est le développement de cellules photovoltaïques plus précisément la caractérisation des cellules solaires pérovskites à base de carbone. Cynthia le dit elle-même :

« Ce n’est pas du tout facile de vulgariser un sujet comme le mien en trois minutes. Alors j’ai trouvé que la meilleure solution a été d’expliquer à mes parents mes travaux de recherche puis de leur demander de me réexpliquer ce qu’ils ont compris. Et vraiment, ça a marché ! ».

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Amatrice de cuisine, notamment celle de son pays d’origine, le Liban, elle nous présente avec un brin d’humour que ses travaux de recherche sont comme une recette de cuisine. Elle dépose différentes couches de matériaux pour obtenir une cellule solaire : une structure imprimée d’oxydes métalliques poreux, une contre électrode en carbone et pour finir des cristaux de pérovskite de haute qualité. Mais ce n’est pas tout :

« Afin d’atteindre des performances photovoltaïques maximales, ces dispositifs nécessitent une étape dite de maturation. Dans un premier temps j’ai axé mes recherches sur les mécanismes de cette étape indispensable, afin de mieux la maitriser, l’améliorer ou en réduire la durée. Cet objectif présente un grand intérêt industriel. Une seconde partie de mon sujet de thèse consistera en l’étude et l’élucidation des mécanismes de dégradation au sein de ces dispositifs photovoltaïques lorsqu’ils sont soumis à divers stress (haute température, RH, etc.). »

Ravie d’être sélectionné pour la finale académique de Grenoble, ce concours est l’occasion pour elle de progresser en expression orale et d’être plus sûre d’elle, même si elle fait du théâtre depuis plusieurs années déjà. C’est aussi l’occasion de condenser ses années de recherche en 3 minutes et les présenter à un public non-spécialistes dans le domaine photovoltaïque d’une façon ludique et simple. Elle le fait d’ailleurs très bien dans un podcast où elle explique « Pourquoi choisir d’installer des panneaux solaires perovskite au lieu du silicium? ».

Alexandre Vandeponseele, quant à lui, travaille sur la valorisation du marc de café via des technologies innovantes au laboratoire EDYTEM (CNRS, USMB, Ministère de la culture et de la communication). Il imite, aussi, très bien Batman et en joue pour vulgariser son sujet de thèse. Lorsqu’il a le nez dans son laboratoire, il réfléchit à comment:

« transformer le déchet d’hier en la ressource de demain. L’idée est d’utiliser une bioressource inexploitée, le marc de café en des produits utiles au quotidien : ingrédients actifs, énergie, matériaux. Et pour rester environnementalement plus acceptable, nous utilisons des technologies innovantes et vertes : le CO2 supercritique ».

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Ces technologies sont basées sur le pouvoir solvant du CO2 supercritique qui peut emprisonner ou non certaines molécules en fonction des conditions de températures et de pression. Cela lui permet donc de récupérer les molécules qui l’intéresse dans le marc de café.

Alexandre a eu envie de participer à Ma Thèse en 180 secondes car :

« Venant d’une famille « ordinaire », très loin du monde de la recherche. Je pense notamment à mon grand-père qui a commencé à travailler à l’âge de 14 ans. J’aimerai faire comprendre et partager ma passion de la recherche qui justifie mon statut d’étudiant allant à l’école alors que c’est un travail d’apprenti chercheur ».

Il a répété son speech partout : au labo, dans sa voiture, chez lui,… jusqu’à ce que son entourage connaisse son discours aussi bien que lui. D’ailleurs laissez-le vous expliquer, dans un podcast, « Pourquoi un allongé est plus efficace qu’un expresso ».

Rendez-vous le 17 mars prochains pour soutenir nos deux doctorants sélectionnés lors de la finale académique à Grenoble.

Calendrier

  • Présélection locale : 9 février 2022 à Chambéry
  • Finale de l’académie de Grenoble : le 17 mars 2022 à Grenoble
  • Demi-finale nationale : début avril 2022 à Paris
  • Finale nationale : juin 2022
  • Finale internationale : fin septembre – début octobre 2022 à Montréal

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