Conférence philosophique : Pour un nouveau conflit des facultés ?

15 mars 2023 18:00 - 15 mars 2023 20:00

Organisé par le laboratoire laboratoire Langages, Littératures, Sociétés Etudes Transfrontalières et Internationales (LLSETI) de l’USMB et l’Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public, le cycle de conférences philosophiques « Science, Opinion, Société » se poursuit ce mercredi 15 mars à 18h avec le thème « Pour un nouveau conflit des facultés ? ». Cette conférence aura lieu à la présidence de l’université Savoie Mont Blanc (USMB), à Chambéry. Elle est ouverte à tous et sans inscription, et se tiendra en salle 3 (27 rue Marcoz à Chambéry).

Il y avait eu le « Conflit des facultés », par lequel Kant revendiquait la liberté pour le philosophe de parler contre la théologie, alors toute puissante, mais aussi contre les raisons du Droit qui au nom de raisons politiques pouvait ambitionner de tenir seul le haut du pavé.

Spinoza avant lui avait distingué la vérité telle que la philosophie l’exposait qui s’appuyant sur la science exposait les conditions de la connaissance, et les vérités « tronquées et mutilées » proférées par l’opinion sous l’influence d’interprètes se croyant patentés.

Sans doute la théologie ne peut-elle plus prétendre faire taire ni même concurrencer philosophies et sciences quoiqu’elle l’ambitionnerait encore. De même le pouvoir ne peut-il prétendre s’appuyer sur le Droit qui ne dit que la légalité pour rivaliser avec les raisons de la science et pour contester l’entreprise problématisante des philosophies.

Mais aujourd’hui les opinions, au nom de la puissance que leur permet la démocratie, fabriquent de nouvelles façons l’ignorance. Quelles armes aurait aujourd’hui une faculté de philosophie pour faire reculer les prétentions de l’ignorance ?

Cette conférence sera animée par Martine Verlhac, professeure honoraire de philosophie.

À propos du cycle « Science, Opinion, Société »

Notre démocratie qui devrait permettre un conflit assumé des opinions se voit devenue plutôt le siège d’affrontements agonistiques des sensibilités qui semblent avoir disqualifié la raison et les raisons. La science qui ne peut être dogmatique est souvent répudiée comme pouvoir, sans doute parce qu’elle est utilisée par les pouvoirs. Est-ce à dire que le combat pour comprendre et faire comprendre serait vain ? Si le scepticisme méthodique et raisonnable est une condition de l’éclairement, il ne peut sans dommages dégénérer en relativisme négationniste ni ouvrir la porte à un obscurantisme délétère. Comment faire en ce cas pour fonder de vrais espaces de discussion ?

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