Soutenance de thèse de Longwen CHEN

13 décembre 2018 10:30

Le jeudi 13 décembre 2018, Longwen CHEN, doctorant en énergétique et génie des Procédés au Laboratoire d’Optimisation de la Conception et Ingénierie de l’Environnement (LOCIE), soutiendra sa thèse « Étude Expérimentale de la Décharge Couronne pour le Traitement de l’Air Intérieur : COV et Particules ».

La soutenance se tiendra à 10h30, Amphi 30, au bâtiment 3 (Pôle Montagne) sur le campus du Bourget-du-Lac.

Résumé de la thèse

La qualité de l’air intérieur est devenue une préoccupation de santé publique du fait notamment de l’augmentation du temps passé dans les environnements intérieurs et les espaces clos. L’objectif de ce travail est de développer des procédés mettant en œuvre la décharge couronne afin de traiter les polluants gazeux chimiques et particulaires dans l’air intérieur. Le premier volet du travail concerne la dégradation des polluants gazeux chimiques présents en très faibles concentrations dans l’air intérieur. Le couplage d’une décharge couronne et d’un catalyseur est mis en œuvre pour dégrader du toluène dans des conditions représentatives de l’air intérieur. Cette étude démontre la très bonne efficacité de la décharge couronne vis-à-vis du toluène avec de faibles densités d’énergie. Elle identifie les conditions opératoires optimales et propose des mécanismes réactionnels suite à l’identification des principaux produits de réaction. Cependant, le plasma génère des espèces indésirables comme l’ozone et les oxydes d’azote qui doivent impérativement être détruits. Nous avons choisi d’adjoindre à la décharge couronne un catalyseur à base d’oxydes de métaux de transition (MnOx/Al2O3). Différents catalyseurs sont synthétisés puis modifiés par greffage d’agents modifiants. Leur efficacité vis­à-vis de l’ozone et des NOx est quantifiée en présence de différentes teneurs en vapeur d’eau. Le deuxième volet concerne la collecte des particules par filtration électrostatique. Trois procédés sont étudiés ; ils associent un étage d’ionisation et un étage de collecte. L’ionisation est assurée soit par un électrofiltre fil-plaque soit par des aiguilles portées à un potentiel de quelques kilovolts. L’efficacité de collecte est mesurée dans la gamme de 10 nm à 20 µm en fonction de différents paramètres opératoires (tension, polarité, vitesse, paramètres géométriques, concentration en particules, humidité, etc.). Les aiguilles ont une efficacité légèrement inférieure à celle de l’électrofiltre mais présentent une très faible production de l’ozone et une consommation énergétique moindre. L’étude paramétrique permet de dimensionner, d’optimiser la géométrie du procédé et de définir les meilleures conditions de fonctionnement.