Le laboratoire EDYTEM invite M. Valls et Mme Royal à l’écoute du climat et de ses conséquences en montagne

Publié le jeu 1 Oct 2015

Accessible en 20 minutes au départ de Chamonix par le train du Montenvers, la Mer de Glace, le plus grand glacier français avec ses 13 km de long, est devenue l’un des sites français les plus emblématiques des conséquences du réchauffement climatique.

Dans le double but de sensibiliser sur le réchauffement climatique avant la conférence des Nations Unies sur le climat et de présider le Conseil National de la Montagne, le Premier ministre Manuel Valls était en déplacement à Chamonix, vendredi 25 septembre 2015. Accompagné par Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, et par de nombreux députés, sénateurs et maires, il est venu « prendre la température » de la montagne.

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Devant la Mer de Glace de gauche à droite : Christian Vincent (LGGE), Ludovic Ravanel (EDYTEM), Manuel Valls et Ségolène Royal.

EDYTEM ET LA RECHERCHE SUR L’ÉVOLUTION DE LA HAUTE MONTAGNE FACE AU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Le laboratoire Environnements, DYnamiques et Territoires de Montagne (EDYTEM) de l’Université Savoie Mont Blanc, travaille notamment sur plusieurs problématiques de recherche liées au réchauffement climatique. Il a récemment reconstitué les fluctuations de la Mer de Glace depuis 4000 ans.

Aussi, avant de passer une après-midi dédiée au Conseil National de la Montagne, M. Valls et Mme Royal ont pris le temps de s’informer sur l’évolution de la haute montagne face au réchauffement climatique. Deux chercheurs, le glaciologue Christian Vincent (IR CNRS au Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement) et le géomorphologue Ludovic Ravanel (CR CNRS au laboratoire EDYTEM) ont présenté les raisons de la baisse de glacier et du réchauffement du permafrost.

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TENEVIA, START-UP DU LABORATOIRE EDYTEM, REÇOIT LE PRIX DAMIEN CEMERIN DE L’ONU

À l’occasion de l’ouverture du Forum Européen pour la Réduction des Risques de Catastrophes (EFDRR), Mme Royal, ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, a remis le prix Damir Čemerin à Mr Arnaud Brun, dirigeant de la start-up TENEVIA, élue Grand Lauréat.

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Le prix Damir Čemerin récompense chaque année la prise en compte locale des risques dans le pays hôte du Forum européen pour la réduction des risques de catastrophes. Cette année, l’accent est porté sur l’implication des TPE et PME dans la prévention des risques naturels. Ce prix porte le nom de Damir Čemerin, un membre fondateur de l’EFDRR, décédé en 2013, qui a longtemps œuvré au service de la réduction des risques de catastrophe dans son pays natal, la Croatie, et à l’international.

TENEVIA a été récompensée pour sa technologie d’hydrométrie par analyses d’images et son logiciel RiverBoard à destination des responsables de surveillance et gestion des risques de crues et inondations. Cette innovation initialement développée au sein du laboratoire EDYTEM et valorisée en 2012 par la création de la start-up TENEVIA, permet de mesurer les niveaux d’eau, les vitesses d’écoulement et de calculer les débits des rivières et torrents à partir d’images prises par des appareils de prises de vues à l’abri des crues (et donc moins vulnérables que les capteurs du marché).

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Cette technologie permet d’obtenir des mesures là où les autres capteurs sont hors services ou dans l’incapacité de le faire (par exemple lors de crues extrêmes). Le nombre de jaugeages peut classiquement atteindre plusieurs centaines voire plusieurs milliers par an, facilitant grandement la construction de courbes de tarages robustes et construites sur des gammes de débits plus importantes qu’avec les approches actuelles.

EN SAVOIR PLUS

Contact : Ludovic Ravanel