À l’issue de la période d’évaluation menée en 2015 par le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), M. Alain FUCHS, son président, a renouvelé le 18 décembre 2015, l’unité de recherche Laboratoire d’Annecy-le-vieux de Physique des Particules (LAPP), dont l’Université Savoie Mont Blanc (USMB) est la deuxième tutelle. Dans le même temps, M. Giovanni LAMANNA, directeur de recherche au CNRS, était nommé directeur, pour un mandat de 5 ans, à compter du 1er janvier 2016.
UN SPECTRE D’ACTIVITÉS LARGE ET AMBITIEUX
Le LAPP a des implications majeures dans de nombreux projets scientifiques de premier plan dans les thématiques de l’institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) l’un des dix instituts du CNRS. Son spectre d’activités est large et ambitieux. Le laboratoire participe en effet à plusieurs expériences internationales majeures : recherche du boson de Higgs et de nouvelles particules au LHC (ATLAS et LHCb), l’exploration du Cosmos et la recherche de matière noire (AMS, HESS et CTA), la recherche d’ondes gravitationnelles (Virgo), l’étude des propriétés des neutrinos (OPERA, STEREO et SuperNEMO) mais aussi la préparation des expériences du futur dans ces domaines.
UN NOUVEAU DIRECTEUR
Son nouveau directeur, Giovanni LAMANNA, né en 1971, est un physicien des particules italien, directeur de recherches au CNRS. Il a pris ses fonctions le 1 septembre 2015 après avis des instances et des deux tutelles du laboratoire d’Annecy-le-Vieux, le directeur de l’institut IN2P3 du CNRS, M. Jacques MARTINO et le président de l’USMB, M. Denis VARASCHIN. Giovanni LAMANNA a terminé ses études universitaires en physique à l’Université de Bari, en Italie, avec une thèse sur le développement de détecteurs de particules pour l’expérience CMS (Compact Muon Solenoid) au sein du Grand collisionneur de hadrons (LHC) au CERN visant à découvrir de nouvelles particules. Il est titulaire d’un doctorat de physique sub-nucléaire expérimentale de l’Université de Perugia en Italie. Sa thèse portait sur l’analyse de données de l’expérience AMS (Alpha Magnetic Spectrometer) à bord de la navette Spatiale NASA Discovery. Après des expériences postdoctorales au CERN et à l’Université de Genève, il est recruté en 2003 comme chargé de recherche au CNRS et se consacre à la recherche expérimentale principalement en physique du rayonnement cosmique.
Avant sa prise de fonction en tant que directeur, Giovanni LAMANNA était depuis 2009 le responsable de l’équipe de recherche en astronomie gamma de haute énergie du LAPP et membre de deux collaborations internationales : HESS (High Energy Stereoscopic System) et CTA (grand réseau de téléscopes Cherenkov). Le LAPP est engagé à divers niveaux dans l’expérience HESS et a publié des résultats scientifiques importants, entre autres, dans la recherche de matière noire et dans l’étude de l’origine du rayonnement cosmique. Giovanni LAMANNA et ses collaborateurs se sont également impliqués dans la conception des télescopes de nouvelle génération du futur projet CTA avec des contributions de premier ordre dans les divers domaines de la mécanique, de la mécatronique, de l’électronique et de l’informatique. Un rôle international important est aussi assuré dans les développements du calcul (logiciel scientifique et infrastructures numériques) et la gestion des données du futur observatoire CTA.
Présentation du LAPP par G. Lamanna à l’occasion de la cérémonie de rentrée de l’USMB 2015 – crédit photo USMB
Ces dernières années Giovanni LAMANNA a assumé des responsabilités dans le domaine des technologies de l’information : représentant pour la France dans le comité indépendant Computing Resources Scrutiny Group (CRSG) pour les expériences du LHC au CERN (2011-2014). Il a surtout servi le CNRS en tant que Chargé de Mission pour l’Informatique pour l’institut IN2P3 (2013-2016).
Giovanni LAMANNA a été élu récemment porte-parole du consortium international EU-T0 qui fédère les principales agences de recherche européennes dans le domaine du calcul pour la physique des particules et d’autres domaines. Il est aussi l’un des porteurs du projet Européen H2020 ASTERICS financé, pour la période 2015-2019, par la Commission Européenne à la hauteur de 15 M€. Ce projet vise à répondre aux synergies intersectorielles et aux défis Big-Data et Open-access communs, partagés par les diverses installations ESFRI (European Strategy Forum on Research Infrastructures) en astronomie et physique des astroparticules.
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Contact : Edwige Tournefier
