Marjorie, diplômée de l'USMB, impliquée dans un projet de solidarité internationale au Sénégal

Publié le mer 10 Mai 2017

Récemment diplômée du master en Langues étrangères appliquées – Analyse de crises et action humanitaire (LEA-ACAH) de l’UFR Lettres, Langues et Sciences Humaines (LLSH), Marjorie Lantier est aujourd’hui impliquée dans un projet de solidarité internationale au Sénégal avec l’Association Internationale de Mobilisation pour l’Égalité (A.I.M.E.) et l’association sénégalaise « La Palabre ».

« Quand j’étais enfant, mes parents étaient bénévoles dans une ONG, j’ai donc toujours vécu dans cet esprit de solidarité internationale. Déjà investie, je cherchais une formation qui me permettrait d’aller plus loin et j’ai trouvé le master Analyse de crises et action humanitaire de l’USMB. Au début, je souhaitais faire de l’humanitaire d’urgence mais cette formation m’a permis de m’intéresser à des problématiques de développement pour lesquelles j’ai envie d’agir concrètement aujourd’hui. »

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Durant son master, Marjorie souhaitait écrire un mémoire sur l’importance de la culture dans l’éducation formelle et informelle, mais au cours de ses recherches, elle tombe sur un document qui dénonce des pratiques culturelles néfastes. « J’ai compris que c’était encore une réalité pour trop de femmes et filles dans le monde. Ces pratiques ont un réel impact sur la santé, la vie sociale et les libertés fondamentales. J’ai voulu comprendre pourquoi dans certains pays les choses avancent plus vite que dans d’autres ». L’ étudiante choisit alors comme sujet de mémoire « Pourquoi les discriminations basées sur le genre sont-elles si dures à éradiquer ? Le cas des pratiques culturelles, traditionnelles et religieuses », dans lequel elle aborde les cadres légaux ainsi que les succès et échecs de projets d’associations locales.

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Lors d’une conférence, elle rencontre la présidente de l’association sénégalaise « La Palabre », qui œuvre pour la défense du droit des femmes et des enfants, et qui lutte contre toutes formes de violences faites aux femmes et aux jeunes filles. La responsable de l’ONG présente le projet Palabre 2017, monté en partenariat avec l’association A.I.M.E. : la construction et l’aménagement d’un centre d’hébergement et de formation au Sénégal pour accueillir des jeunes filles et femmes victimes de violences et d’abus. Dès la fin de son diplôme, Marjorie décide de rejoindre l’équipe A.I.M.E mobilisée sur le projet qui compte trois bénévoles.

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« Cette première expérience professionnelle est très formatrice. Elle est l’occasion de mettre en pratique des compétences que je n’avais pas eu l’opportunité d’expérimenter pendant mon stage de fin d’études, notamment la gestion de projet, la logistique, la communication et le management interculturel. Pour ce projet, j’ai dû me référer à mes cours de master. Avoir de solides connaissances a été un réel atout car nous manquions véritablement d’expérience. Nous avons revu entièrement la gestion administrative du projet pour la rendre plus efficace et efficiente et enfin nous avons réfléchi aux potentielles demandes de financements et de partenariats.« 

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En parallèle à tout cela, et depuis le Sénégal, Marjorie a participé à la réalisation du budget pour l’ameublement du centre d’accueil, ainsi qu’aux premiers achats nécessaires, mettant ses compétences logistiques au service de l’association. Elle a également monté une campagne de financement (active jusqu’au 20 mai 2017) afin de continuer à équiper le centre d’hébergement et de formation, et permettre ainsi l’accueil de femmes et jeunes filles victimes de violences.

« Aujourd’hui, je réalise qu’ A.I.M.E m’a permis de réellement gagner une expérience qui complète ce que le master LEA-ACAH nous enseigne. « 

L’ASSOCIATION A.I.M.E. ET LE PROJET LA PALABRE 2017

« La Palabre » a fait construire le centre d’hébergement et de formation Mame Diarra Diallo à proximité de Thiès (Sénégal). Construit grâce à la générosité de bailleurs de fonds, le centre de 275 m2 habitables peut accueillir une trentaine de jeunes filles et femmes victimes de violences et d’abus, leur offrant un environnement sécurisé pour leur permettre un nouveau départ et les aider à se reconstruire psychologiquement.

Il a été équipé de panneaux solaires et d’un puits lui permettant d’être autosuffisant en énergie de manière écologique.

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