« Il faut viser la lune, parce qu’au moins si vous échouez, vous finissez dans les étoiles. » Oscar Wilde
Adepte de la montagne, Joseph De Poortere fait du vélo et du ski depuis qu’il est tout petit. Il enchaîne d’abord les compétitions de ski de fond jusqu’au lycée, puis préfère s’impliquer davantage dans le VTT. Depuis, l’élève-ingénieur en 5ème année à Polytech Annecy-Chambéry a enchaîné les performances et les podiums nationaux et internationaux dans la catégorie élite, le plus haut niveau français ! En duo avec son co-équipier Sébastien Roux, élève-ingénieur en Génie Industriel à Grenoble, il participe au Roc Azur, la plus importante course de VTT tandem au monde, et se hisse sur 5 podiums en 5 participations. Triple tenant du titre en 2015, 2016 et 2017, il se fait également remarquer pour ses performances en solo, puisque cette année, il devient champion de France universitaire de VTT XC, prend la 6ème place lors d’une coupe de France et la 13ème place d’une coupe du monde marathon, sous les couleurs de l’équipe de France.
RENCONTRE AVEC JOSEPH DE POORTERE
Pour Joseph, le VTT est plus qu’une passion, c’est un mode de vie. « Le VTT a une place très importante dans ma vie. Quand on vise le haut niveau, chaque détail compte et, pour progresser, il faut donner le meilleur de soi-même tous les jours. Ce ne sont pas seulement les entraînements qui comptent mais aussi la récupération, l’alimentation, le sommeil, etc.. C’est un sport proche de la nature qui m’incite à me dépasser chaque jour pour progresser. En plus des émotions qu’il procure, je prends beaucoup de plaisir à m’entraîner et à faire des compétitions un peu partout en France, en Europe et ailleurs dans le monde ! ».
Jusqu’à l’année dernière, le jeune pilote s’entraînait en priorité pour les courses de cross-country sur le format olympique, un format de course sur 1h30 environ, autour d’un circuit de 5km vallonné à faire plusieurs fois, où de nombreuses difficultés techniques se succèdent : sauts, franchissement, montées et descentes raides, etc. Cette année, en concertation avec son entraîneur, ses objectifs se tournent vers le marathon, un format de course sur 4h ou 5h (voir plus), qui contrairement au format olympique, se joue sur un circuit unique de 80km environ. « Vu mon gabarit je ne suis pas un pur grimpeur mais je suis plutôt un rouleur qui arrive quand même à passer les bosses quand elles ne sont pas trop longues ! Au début de la saison, je pensais que mes performances seraient plus faibles en cross-country olympique ou il faut être plus explosif, mais en fait j’ai réussi à faire de belles performances sur les deux format… Comme quoi, le corps humain n’est pas une science exacte ! ».
Lorsqu’on lui demande quels sont ses meilleurs souvenirs de courses, il cite sans hésiter ses deux victoires sur le Roc d’Azur en tandem avec son coéquipier Sébastien. « C’est une course prestigieuse. Les frissons à l’arrivée sont incroyables ! Quand je suis sur le vélo et à l’arrière, je ne contrôle pas le vélo et je n’ai pas accès aux freins. En revanche je dois fournir le plus de puissance possible et être hyper relâché dans les descentes, quelle que soit la situation… Sinon c’est la chute à deux ! Sébastien court comme moi dans la catégorie élite sur le circuit français de cross-country olympique, nous nous connaissons très bien et j’ai une confiance totale en lui. C’est quelque chose de fondamental en tandem VTT : il ne peut y avoir de performance sans une entente parfaite. »
Coté études, Joseph bénéficie de la charte d’accompagnement des sportifs de haut niveau de l’USMB, ce qui lui permet de concilier des études d’ingénieur et la pratique du VTT cross-country à haut niveau grâce à un aménagement important de sa scolarité. « J’aménage moi-même, semaine par semaine, mon emploi du temps scolaire en fonction de ma charge d’entrainement et des compétitions. Je suis donc autorisé à manquer certains enseignements, que je travaille seul lorsque les modules sont accessibles. Sur le plan universitaire, mon objectif est d’obtenir mon diplôme d’ingénieur Polytech spécialité matériaux composites en 2018. Au niveau des résultats sportifs j’aimerai continuer à progresser et faire des résultats sur des courses par étapes marathons internationales. Je pense notamment à la Cap Epic, la plus renommée des course marathon au monde qui a lieu chaque année en Afrique du Sud. »
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