Communiqué de la présidence de l’Université Savoie Mont Blanc

Publié le lun 23 Avr 2018

Le jeudi 19 avril, le président de l’Université Savoie Mont Blanc (USMB) a rencontré à la présidence de l’université une délégation composée d’une dizaine d’étudiantes et étudiants et d’une enseignante qui participent au mouvement de contestation de la loi ORE.

La discussion, qui a porté sur cette dernière, a été marquée par une écoute attentive et un respect réciproque. L’esprit responsable qui anime le mouvement étudiant à l’Université Savoie Mont Blanc est à souligner.

La réforme n’est pas parfaite, la ministre elle-même en convient. À ce titre, la critique de la délégation, qui a porté sur l’introduction de la sélection à l’entrée de l’université, ouvre tout naturellement le débat.

Si la critique est saine, elle ne peut que gagner à être fondée sur des arguments consistants, des principes cohérents entre eux et des informations vérifiées. Ainsi, la forte mise en avant de la sélection néglige le fait qu’au sein de l’université bien des étudiantes et étudiants font, parfois depuis longtemps, l’objet d’une sélection (IUT, école d’ingénieurs, double licences, CMI) sans que cette dernière cause l’émoi présent.

En outre, dans le système précédent (APB), la donnée d’appel était fixée en fonction de la capacité de l’établissement à accueillir des étudiantes et étudiants, formation par formation. La donnée d’appel était donc déjà une forme de sélection.

Les interrogations du président de l’Université Savoie Mont Blanc sur cette loi portent spécifiquement sur deux points :

  • Cette réforme ne peut être couronnée de succès sans des moyens nouveaux et pluriannuels importants, notamment dans une université comme l’Université Savoie Mont Blanc, fortement sous dotée et implantée sur un territoire à la croissance démographique et économique particulièrement élevée.
  • Cette loi porte un autre risque, celui de permettre à des universités de penser une stratégie de limitation des flux d’entrée et d’attraction des meilleures étudiantes et étudiants, ce qui conduirait à déverser un flot supplémentaire de jeunes à accompagner sur d’autres universités davantage sensibles à leur mission d’accueil, comme l’est l’USMB. Pour l’heure, le ministère veille à éviter que la tentation devienne action. Mais qu’en sera-t-il demain ?

Le président de l’Université Savoie Mont Blanc exprime donc le souhait que des crédits à la hauteur des enjeux et tenant compte des situations respectives des universités soient attribués et que, par une écriture stricte des textes qui s’imposent à nous, la menace d’une discrimination entre universités, et donc entre les territoires et leurs populations, soit définitivement écartée.

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Contact : Présidence de l’USMB, 04 79 75 91 84