Les travaux de Gérard Mourou, prix Nobel 2018, ont permis à l’IMEP-LAHC de mener des travaux pionniers relatifs à la très haute technologie

Publié le mar 16 Oct 2018

Le prix Nobel de physique 2018 a été décerné au physicien français Gérard Mourou, aux côtés de l’Américain Arthur Ashkin et de la Canadienne Donna Strickland.

Gérard Mourou, qui a passé une partie de sa jeunesse en Savoie, a aidé le LAHC, devenu depuis l’Institut de Microélectronique, Électromagnétisme et Photonique – Laboratoire d’Hyperfréquences et de Caractérisation (IMEP-LAHC), à lancer des activités de spectroscopie térahertz et d’optique ultra-rapide au milieu des années 1990. Il était alors professeur à l’Université de Michigan et directeur du Center for Ultrafast Optical Science.

Grâce à Gérard Mourou et à son collègue John Withaker, les chercheurs et chercheuses de l’IMEP-LAHC (CNRS / Grenoble INP / Université Grenoble Alpes / Université Savoie Mont Blanc) ont pu disposer de composants qui n’existaient pas à l’époque en France, et ainsi ils ont pu mener des travaux pionniers dans le domaine de la spectroscopie térahertz.

Gérard Mourou et John Withaker, lors de plusieurs visites à l’IMEP-LAHC sur le site du Bourget-du-Lac, ont également fait profiter les membres du laboratoire de leurs expériences et compétences remarquables dans ce domaine scientifique. Gérard Mourou fut d’ailleurs un conférencier invité au premier congrès organisé par le LAHC à Chambéry en 1996 (les Journées de Caractérisation Microondes et Matériaux).

Le prix Nobel a été attribué à Gérard Mourou pour son invention d’un nouveau type d’amplification de la lumière laser qui permet aujourd’hui de développer de multiples applications, par exemple dans le domaine médical. Mais l’inventivité extraordinaire de Gérard Mourou ne se limite pas à cette technologie, et le comité Nobel aurait pu aussi citer ses travaux en optoélectronique ultra-rapide (domaine de notre collaboration avec lui), en accélération de particules grâce aux lasers (qui permet de réaliser des expériences de physique des particules sur une table optique), et ses derniers travaux sur la transformation de la lumière en matière (projet intitulé Lumière Extrême).

L’IMEP-LAHC, un laboratoire impliqué dans les recherches relatives à la très haute technologie

Le laboratoire IMEP-LAHC est né en 2007, à l’initiative du CNRS, de la fusion des laboratoires IMEP (Grenoble) et LAHC (Savoie). S’appuyant sur les pôles de compétences MINALOGIC et de technologie MINATEC, le laboratoire mène des activités de recherche dans les domaines de très haute technologie que sont la microélectronique, les signaux électriques à très haute fréquence et la photonique. Les activités de recherche de l’IMEP-LAHC couvrent un spectre très large allant de la microélectronique CMOS à la photonique en passant par les ondes millimétriques et térahertz. Elles concernent aussi bien des recherches en micro et nano-technologies, qu’en conception de circuits, microsystèmes et systèmes ou qu’en caractérisation de ceux-ci.

L’IMEP-LAHC mène des projets ambitieux concernant les sciences et technologies de l’information du futur tels que les composants et circuits électroniques de prochaine génération, l’environnement (photovoltaïque et capteurs pour le nucléaire), la santé (micro-systèmes d’injection de médicament), la sécurité (détection de matières sensibles, nouveaux TAG d’identification), les télécoms à très haut débit, les transports (Lidar pour l’aéronautique) etc.

En savoir plus