Charles Demay, doctorant du LAMA en thèse CIFRE, a obtenu le « Prix Paul Caseau » 2018

Publié le lun 18 Fév 2019
de gauche à droite : Jean-Marc Hérard, Stéphane Gerbi, Charles Demay, Christian Bourdarias et Benoît de Laage de Meux.

Charles Demay, doctorant au Laboratoire de Mathématiques (LAMA – CNRS et Université Savoie Mont Blanc) en thèse CIFRE à EDF Chatou, a obtenu le prix de thèse « Prix Paul Caseau », décerné par l’Académie Française des Technologies, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée fin 2018 à la Fondation del Duca à Paris en présence du directeur d’EDF R&D, du président de l’Académie des technologies et du chancelier de l’Institut de France.

Chaque année, le prix Paul Caseau récompense trois jeunes chercheurs ou ingénieurs ayant soutenu leur thèse de doctorat dans l’année précédente, pour leurs travaux présentant un caractère exceptionnel sur le plan scientifique et sur l’originalité des idées ou de la démarche, dans trois domaines : électricité/électrotechnique, modélisation numérique et informatique. Ce prix honore la mémoire de Paul Caseau : ancien membre fondateur de l’Académie des technologies et directeur des études et recherches d’EDF.

À propos de la thèse de Charles Demay

À travers sa thèse, encadrée par deux membres du LAMA, Christian Bourdarias et Stéphane Gerbi, et deux chercheurs d’EDF Chatou, Benoît de Laage de Meux et Jean-Marc Hérard, Charles Demay a étudié l’entraînement de poches d’air dans des écoulements en conduites fermées.

Il a tout d’abord mis au point un modèle diphasique appelé CTL (Compressible Two-Layer), à partir des équations d’Euler compressibles pour l’eau et l’air moyennées sur la section et en explicitant des termes de relaxation de pression et de vitesse. Le modèle obtenu est un modèle à 5 équations à 5 inconnues : deux vitesses, deux densités et une pression. Les propriétés mathématiques, hyperbolicité inconditionnelle, existence d’entropie et positivité ont été démontrées et sont essentiellement dues à la bonne adaptation des termes de relaxation.

Il a ensuite proposé une méthode de résolution semi-implicite basée sur une méthode de splitting : phénomène gravitaire lent/phénomène acoustique rapide qui permet de choisir des pas de temps larges non contraints par les ondes rapides.

De nombreuses simulations ont été implantées et une validation numérique d’essais effectués en laboratoire a permis de valider le modèle théorique et le code.

Une thèse CIFRE, késako ?

Depuis près de 30 ans, le dispositif CIFRE (Conventions Industrielles de Formation par la REcherche) subventionne toute entreprise de droit français qui embauche un doctorant ou une doctorante pour le placer au cœur d’une collaboration de recherche avec un laboratoire public. Les travaux aboutissent à la soutenance d’une thèse en trois ans. Les CIFRE sont intégralement financées par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche qui en a confié la mise en œuvre à l’Association Nationale de la Recherche et de la Technologie (ANRT).

[Plus d’informations sur la thèse CIFRE]

En savoir plus

Contacts : Christian Bourdarias et Stéphane Gerbi