Sportive de Haut Niveau à l’USMB – Gaia Falconieri, championne de boules lyonnaises

Publié le ven 28 Juin 2019

« Accepter les erreurs, les échecs, et travailler encore plus pour s’améliorer et dépasser ses propres limites »

Gaia découvre les boules lyonnaises à 7 ans grâce à son père, entraîneur au club de Zerbion. Dès qu’elle lance sa première boule, la jeune athlète se découvre une passion pour ce sport et sait qu’elle fera tout pour être au meilleur niveau. Motivée et travailleuse, elle s’entraîne dès qu’elle le peut avec un objectif de progression aussi précis que son lancer : titre de championne d’Italie, sélection en équipe nationale pour représenter son pays aux championnats d’Europe et championnats du Monde, avec pourquoi pas un titre à la clé. Sa première médaille, décrochée à 14 ans, redouble son goût pour l’entraînement et la compétition.

Des podiums, la jeune étudiante en licence Langues étrangères appliquées à l’UFR Lettres, Langues et Sciences Humaines continue d’en collectionner les années suivantes sur des compétitions nationales et internationales : médaille de bronze aux championnats d’Europe 2015 en catégorie double, une autre médaille de bronze en championnats du monde en 2016 en catégorie tir rapide en double, et un titre de vice-championne du monde 2018 de relais en double.  Objectif de progression atteint pour Gaia, qui a également été désignée meilleure athlète de l’année 2018 par le Comité de la Vallée d’Aoste de la Fédération Italienne de Boules Lyonnaises. 

Rencontre avec Gaia Falconieri

Lorsque l’on parle de boules lyonnaises, beaucoup de gens réduisent ce sport à une variante de la pétanque. Pourtant, s’il existe une catégorie « traditionnelle » qui se rapproche d’une partie de pétanque, le sport que pratique Gaia est bien différent. L’équipement n’est pas celui de la pétanque, puisque les boules utilisées en boules lyonnaises (ou sport-boules) sont plus volumineuses (entre 90 et 110mm de diamètre contre 70 à 80mm pour la pétanque), et plus lourdes (constituées obligatoirement en bronze). L’effort impulsé est donc plus important et le terrain également plus grand (27,50 m de long contre 15m), ce qui permet à l’athlète de prendre son élan et de gagner de la vitesse avant son lancer. Enfin, il existe 6 catégories en sport-boules, certaines se pratiquant en individuel ou par équipe : le traditionnel (simple, double, triple et quadrette), le combiné, le tir rapide, le tir progressif, le tir en relais et le tir de précision, chacune faisant appel à des qualités physiques et techniques spécifiques.

« Pendant les dernières années j’ai appris bien gérer toutes les disciplines de mon sport, mes préférées sont le simple pour le traditionnel et le tir en relais en double.  Il faut bien se préparer physiquement pour cette catégorie qui allie course et lancer : on a 5 minutes pour toucher le plus de boules cibles possible en se relayant tous les 4 lancers. Le tout en simultané sur deux tapis placés à chaque extrémité du terrain, et toujours en course continue. Il faut donc avoir de la vitesse et de l’endurance pour la partie course, et rester précise et concentrée sur la partie du lancer. » explique Gaia.

En 2019, elle dispute sa 1ère finale de championnat de clubs en France,  le jour de son anniversaire. Cette année vécue en France lui a permis de profiter de l’expérience de joueuses nationales titrées, mais également de progresser davantage dans la pratique de son sport grâce notamment à son statut d’étudiante sportive de haut niveau à l’Université Savoie Mont Blanc (USMB).

« Concilier la vie de sportif et la vie étudiante n’a jamais été facile, en Italie je devais vraiment organiser mes journée minute par minute pour arriver à tout bien gérer. Heureusement, cette année, grâce à mon contrat SHN à l’USMB, je pouvais m’absenter si j’avais des compétitions ou des entraînements, tout en ne mettant pas en danger ma formation. En plus, j’ai eu la possibilité d’avoir un preneur de notes, qui prenait les notes à ma place quand je ne pouvais pas être en cours. C’était plus facile de m’organiser sur une longue période, et ça me rassurait de savoir que je pouvais évoluer dans mon sport et réussir mon cursus universitaire en parallèle sans avoir à courir partout tout le temps. Je cours déjà assez sur le terrain ! ».

Toujours dans une dynamique d’évolution, Gaia cherche à apprendre de chaque expérience qu’elle vit, dans le domaine du sport comme dans la vie de tous les jours. « Cette année que j’ai vécu en France m’a beaucoup appris, par exemple à ne pas s’arrêter devant les premières difficultés, accepter que parfois tu échoues, dans le sport ou ailleurs, et que ce n’est pas grave, et qu’en restant positif et en travaillant dur, on peut surmonter l’échec. J’ai gagné en confiance en moi et je sais que si je continue de bien travailler, j’attendrai mes objectifs quels qu’ils soient. » 

L’année prochaine, Gaia sera en Suisse en programme Erasmus pour sa dernière année de licence, un diplôme qu’elle compte bien obtenir tout en continuant de progresser en boules lyonnaises, cette fois-ci sur les terrains helvètes.

EN SAVOIR PLUS

Sur la charte d’accompagnement des sportifs de haut niveau

Sur les sections aménagées sports-études

Découvrez l’exposition consacrée aux sportives et sportifs de haut niveau de l’USMB