Frédéric Turpin reçoit le Grand prix du livre d’histoire de la ville de Nantes

Publié le mer 23 Fév 2022 frederic turpin grand prix du livre d'histoire de la ville de nantes

Frédéric Turpin, professeur d’histoire contemporaine au laboratoire Centre de Recherche Antoine Favre de l’USMB a reçu le Grand prix 2021 du livre d’histoire de la ville de Nantes pour son livre intitulé Pierre Messmer – Le dernier gaulliste.

Cet ouvrage avait auparavant été récompensé, en 2020, par le prix Louis Marin de l’Académie des sciences morales et politiques/Institut de France.

UN PRIX GRAND PUBLIC

Depuis 2009, le Grand prix du livre d’histoire, organisé par la mairie de Nantes, en partenariat avec Ouest France, récompense des livres d’histoire adaptés au grand public et présentant des faits de bonne qualité historique. La thématique de cette année portait sur « Charles de Gaulle et l’aventure gaullienne ». C’est donc tout naturellement que le livre de Frédéric Turpin, spécialiste d’histoire politique française et de relations internationales ainsi que l’histoire de la décolonisation, a été choisi par le jury pour faire partie de la sélection de ce prix.

Ce prix est particulier car le jury est composé de trois historiens et de trois lecteurs, cela en fait donc un prix grand public. De plus, grâce à un partenariat avec l’association Valentin Haüy, il est accessible aux personnes malvoyantes.

Pierre Messmer – Le dernier gaulliste, LA BIOGRAPHIE D’UN GRAND HOMME

Ce livre retrace la vie de Pierre Mesmer (1916-2007). Frédéric Turpin met en lumière cet administrateur dans l’âme qui s’est dévoué corps et âme pour sa patrie au gré de ses différentes affectations. Héros de la France libre, administrateur puis gouverneur général de la France d’Outre-Mer (de l’Indochine à l’Afrique Occidentale française en passant par la Mauritanie, la Côte d’Ivoire et le Cameroun), il a été partisan d’une décolonisation négociée, fruit de son expérience de terrain selon laquelle il est impossible de s’opposer à un peuple qui réclame son indépendance. C’est donc tout naturellement qu’il quitte l’Afrique au moment des indépendances en plein accord avec la politique du général de Gaulle. Celui-ci le nomme ministre des armées.

De 1960 à 1969, il a en charge la fin de la guerre d’Algérie, la constitution de la force de frappe nucléaire et la refonte globale de la politique de défense. Premier ministre de 1972 à 1974, il doit affronter le premier choc pétrolier et la fin des Trente glorieuses. Il finit sa carrière en mettant son expertise aux services de la mémoire gaullienne et gaulliste (Fondation Charles de Gaulle, Ordre de la Libération) et des académies (Académie des sciences morales et politiques, Académie française).  Le fil conducteur de la vie de cet homme de devoir fut la primauté de l’intérêt collectif (national) sur les intérêts particuliers.

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Crédit photos : Thierry Doiteaux

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