La collaboration scientifique LIGO–Virgo–KAGRA, dont le Laboratoire d’Annecy de Physique des Particules (LAPP) fait partie, a entamé ce 10 avril la deuxième partie de son quatrième cycle d’observation (O4b). La participation de Virgo va permettre de mieux localiser les sources d’ondes gravitationnelles dans le ciel et ainsi augmenter la probabilité d’observer des événements multi-messagers, qui sont remarquables mais rares.
Le rôle du détecteur Virgo
Le détecteur d’ondes gravitationnelles européen Virgo, situé à proximité de Pise en Italie, a rejoint cette campagne aux côtés des deux interféromètres LIGO de Hanford et Livingston aux États-Unis. Ces derniers ont mené la première partie de la campagne (O4a) de mai 2023 à janvier 2024, tandis que Virgo se consacrait à améliorer sa sensibilité en atténuant l’impact de plusieurs sources de bruit. Les observations de O4b vont se prolonger jusqu’au début de l’année 2025.
À la fin du cycle d’observation O4, le nombre total de signaux d’ondes gravitationnelles détectés pourrait dépasser les 200. La première partie O4a a d’ores et déjà permis d’identifier quelque 80 candidats hautement probables, qui sont en cours d’analyse approfondie.
L’un des événements de O4a – GW230529 – vient d’ailleurs d’être confirmé dans la première publication issue de ce cycle d’observation et se révèle particulièrement intéressant. L’analyse de GW230529 montre qu’il résulte de la fusion d’une étoile à neutrons et d’un astre de nature incertaine. La masse de ce corps céleste, comprise entre 2,5 et 4,5 masses solaires, ferait de lui un trou noir étonnamment léger ou – de manière nettement moins probable – une étoile à neutrons très massive.
L’implication du LAPP
L’équipe du LAPP dédiée à la détection d’ondes gravitationnelles contribue de longue date au détecteur Virgo et a été très impliquée dans le travail instrumental en amont de O4b, que ce soit pour l’ensemble optique de détection, le contrôle de l’interféromètre, l’acquisition de données, l’étalonnage du détecteur ou l’étude des bruits instrumentaux. Elle contribue également à MBTA, l’une des chaînes d’analyse utilisées pour identifier l’événement GW230529.
Pour plus d’informations :
- Plus d’informations sur le groupe Virgo au LAPP
- Communiqués de l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) dont dépend le LAPP :
- Retour sur les précédentes actualités du LAPP liées à la collaboration Virgo :