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La Nuit Européenne des Chercheurs à Chambéry

Le 29 septembre, venez rencontrer des chercheures et chercheurs à la Galerie Eurêka !

Loin du cadre institutionnel de l’université et de ses laboratoires de recherche, venez à la rencontre des chercheuses et des chercheurs de l’université Savoie Mont Blanc ! C’est une occasion privilégiée pour rencontrer et échanger avec des scientifiques de toutes disciplines. Vendredi 29 septembre, entre 17h et 22h, sous forme de mini-conférences et de présentations d’expériences, une douzaine de chercheurs investiront la Galerie Eurêka pour partager leurs travaux et leurs souvenirs d’aventures scientifiques de façon captivante et conviviale, sur le thème « Explorer le monde végétal ! ».

Au programme

Inauguration de l’exposition « La Mécanique des plantes »

Durant toute la soirée, explorez le monde végétal d’un œil nouveau en compagnie des médiateurs scientifiques de la Galerie Eurêka. L’inauguration aura lieu à 18h et sera suivie d’une collation de 18h30 à 18h45.

Des mini-conférences ouvertes à tous

Chaque conférence est présentée à deux reprises au fil de la soirée, et dure 30 minutes (sans inscription au préalable). Pour en savoir plus sur le contenu des conférences, déroulez le programme ci-dessous.

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En haute montagne, une biodiversité végétale encore méconnue
À 17h et 20h, en salle 1
Par Sébastien Ibanez, enseignant-chercheur au laboratoire LECA (Laboratoire d’Ecologie Alpine)

Dans les Alpes, les écosystèmes de haute montagne se trouvent à quelques dizaines de kilomètres de Chambéry. Bien qu’ils aient commencé à être explorés dès la fin du XVIIIème siècle, ils restent encore méconnus. Récemment, une équipe de chercheurs en écologie et de botanistes de l’Université Savoie Mont Blanc, de l’Université de Grenoble et du Parc National des Écrins ont décrit plusieurs nouvelles espèces d’androsaces, un groupe de plantes à fleur dont les espèces habitant la haute montagne forment de petits coussins ressemblant à des mousses. 

Sébastien Ibanez est enseignant à l’USMB et chercheur au Laboratoire d’Ecologie Alpine. Il travaille sur la structure et le fonctionnement des écosystèmes, notamment sur les relations entre les herbivores, les plantes et le sol. Par ailleurs guide de haute montagne, une partie de son travail de recherche porte sur les écosystèmes d’altitude.  

Extraction de molécules de déchets de pommes à l’aide de solvants écologiques
À 17h et 19h, en salle 2
Par Lauriane Bruna, doctorante au EDYTEM (Environnements, Dynamiques et Territoires de Montagne)

Environ 13 millions de déchets de pommes sont produits chaque année et le volume ne cesse d’augmenter dans le monde. Dans de nombreux pays, ce déchet est enterré dans le sol pouvant provoquer des problèmes pour la santé de l’Homme et l’environnement. Pourtant, ce déchet contient encore de nombreuses molécules à forte valeur ajoutée comme la phloridzine connue pour son effet anti-oxydant et anti-diabétique en particulier.  

Diplômée du Master Chimie Verte de l’Université Paul Sabatier, Lauriane Bruna est en 2ème année de doctorat sur le projet Val’Apple dans le cadre de l’Alliance européenne UNITA. Elle travaille sur la valorisation des déchets de pommes en utilisant des procédés dits verts pour des applications antibactériennes. 

Les super-pouvoirs des plantes : comment les êtres végétaux transforment leurs mondes ?
À 17h et 20h, en salle 3
Par Baptiste Boggio et Keyan Dumas, chercheur au CARRTEL (Centre alpin de recherche sur les réseaux trophiques des écosystèmes limniques) et doctorant au LECA (Laboratoire d’Ecologie Alpine)

Présentes partout sur la planète, les plantes sont la partie visible d’un iceberg insoupçonné. Par leur simple présence et celle d’un cortège d’organismes qui les accompagnent, les plantes modifient les écosystèmes. Nous vous proposons de découvrir ces super-pouvoirs des plantes au travers des roseaux (Phragmites australis) qui modifient les cycles bio-chimiques par leur présence, et des plantes alpines en coussin, qui créent des ilots riches et vivants dans les déserts de haute montagne. 

Baptiste Boggio (Dr) et Keyvan Dumas sont tous les deux de jeunes chercheurs en écologie. Baptiste a réalisé sa thèse sur les roselières à Phragmites australis des grands lacs alpins au sein du Centre Alpin de Recherche sur les Réseaux Trophiques et Ecosystèmes Limniques (CARRTEL) au Bourget du Lac. Keyvan est actuellement doctorant au sein du Laboratoire d’Ecologie Alpine (LECA) au Bourget du Lac. Après un master en écologie des milieux de montagne à l’USMB, il réalise actuellement une thèse sur l’effet dit « ingénieur » des plantes en coussins dans les milieux de haute montagne. 

La santé mentale, une question d’environnement ?
À 17h30 et 20h30, en salle 1
Par Arnaud Carré, enseignant-chercheur au LIP/PC2S (Laboratoire Inter-universitaire de Psychologie)

La santé mentale repose sur plusieurs déterminants qui peuvent expliquer ce qui la fragilise et ce qui la protège.  Ces déterminants relèvent de l’histoire personnelle, de caractéristiques biologiques ou bien encore de l’influence sociale et environnementale. Le cadre de vie apparaît donc potentiellement très important pour la santé mentale.  Est-ce que la nature est susceptible de nous faire souffrir ou de nous satisfaire ? 

Arnaud Carré est enseignant-chercheur en Psychologie. Il est directeur-adjoint de l’unité de recherche en Psychologie LIP/PC2S (Chambéry-Grenoble) à l’USMB, et directeur scientifique de la Chaire Bien-être Santé mentale et Territoire (BEST) soutenue par la Fondation Université Savoie Mont Blanc. 

Les pratiques scientifiques naturalistes à travers une sélection de flores et d’herbiers anciens
À 17h30 et 20h, en salle 2
Par Emilie Dreyfus, doctorante à Paris I au laboratoire Géographie-cités

Au XVIe siècle, le monde des Européens est profondément bouleversé par la découverte de nouvelles terres. Le catalogue des plantes s’élargit pour accueillir une flore jusqu’alors inconnue. Les nouvelles formes du livre imprimé permettent d’accompagner les plantes d’images, souvent réalisées d’après nature. Une nouvelle façon de faire science voit le jour : flores richement illustrées, cours publics de botaniques, herbiers, sont autant d’exemples de ces nouvelles pratiques naturalistes.  

Emilie Dreyfus est spécialiste du patrimoine écrit, responsable du service Patrimoine de la médiathèque Jean-Jacques Rousseau. Elle est également doctorante en histoire et épistémologie de la géographie à Paris 1 au laboratoire Géographie-cités, où elle étudie les représentations des animaux sur les cartes géographiques anciennes (1500-1800). 

Jardiner l’estran des lacs
À 17h30 et 20h30, en salle 3
Par Etienne Dambrine, enseignant-chercheur au CARRTEL (Centre alpin de recherche sur les réseaux trophiques des écosystèmes limniques)

Les lacs de barrage marnent, c’est à dire que leur niveau varie dans l’année en fonction de la pluviométrie mais surtout du débit turbiné. Entre les niveaux hauts et bas se trouve l’estran, au sol souvent nu, et érodé, mais pas toujours et/ou pas totalement. Quelles plantes supportent d’être noyées quelques mois, parfois sous une dizaine de mètres d’eau, puis de subir la sécheresse de sols squelettiques ? Quelles sont leurs stratégies, et quelles leçons nous donnent-elles ?  

Etienne Dambrine est enseignant-chercheur au laboratoire CARRTEL à l’USMB, spécialiste des sédiments lacustres, il étudie les sols de montagne sous leurs différents aspects. 

Lutter contre les plantes exotiques envahissantes en les valorisant !
À 19h et 21h, en salle 1
Par Grégory Chatel, enseignant-chercheur au laboratoire EDYTEM (Environnements, Dynamiques et Territoires de Montagne)

Les plantes exotiques envahissantes sont des espèces introduites dans des écosystèmes où elles n’ont pas évolué naturellement et qui se propagent rapidement, causant des dommages environnementaux, économiques et sociaux importants. Elles sont considérées comme l’une des principales menaces pour la biodiversité à l’échelle mondiale. Le laboratoire EDYTEM travaille sur la valorisation de certaines de ces plantes (ambroisie, renouée du Japon, solidages, etc) afin de les valoriser dans différentes applications et de donner une valeur économique à leurs déchets pour favoriser les campagnes d’arrachage et de lutte contre leur propagation.  

Grégory CHATEL est enseignant-chercheur à l’USMB et développe des travaux de recherche en chimie verte au laboratoire EDYTEM sur la valorisation de la biomasse et des déchets. 

Les plantes : une usine à produire des molécules
À 19h et 21h, en salle 3
Par Christiane Gallet, enseignante-chercheure au LECA (Laboratoire d’Ecologie Alpine)

Les plantes possèdent au sein de leurs cellules la machinerie nécessaire à la production de milliers de molécules, à partir de l’énergie solaire, de l’eau et du CO2. Ce processus appelé photosynthèse est à l’origine de tous les composés que la plante, par nature immobile, utilise pour lutter contre les conditions souvent stressantes de son environnement, mais également pour communiquer avec ses multiples partenaires. Des exemples seront développés pour illustrer la sophistication de ces interactions.  

Christiane Gallet est professeure à l’USMB et enseigne dans les parcours montagne. Elle mène ses recherches au laboratoire d’Ecologie Alpine sur le métabolisme des plantes (notamment alpines mais pas uniquement), sa diversité et son rôle dans les interactions entre les plantes et leur environnement. 

Les plantes font de la résistance !
À 19h30 et 21h30, en salle 1
Par Geneviève Chiapusio, enseignante-chercheure au CARRTEL (Centre alpin de recherche sur les réseaux trophiques des écosystèmes limniques)

Les plantes sont capables de se développer dans tous les milieux même lorsque les conditions sont difficiles (pollutions.) Pourquoi certaines en sont capables et d’autres non ? Venez découvrir une partie de leur secret …  

Geneviève Chiapusio est professeure à l’USMB au laboratoire CARRTEL. Elle est spécialiste des plantes, de leur communication naturelle avec les autres organismes vivants et de leurs réponses face aux changements globaux dans les écosystèmes et agroécosystèmes. Elle s’investie dans des formations universitaires pour permettre aux étudiants d’appréhender la complexité des enjeux scientifiques et sociétaux liés à la préservation de la biodiversité.  

Les arbres, un objet d’histoire comme un autre ?
À 19h30 et 21h, en salle 2
Par Émilie-Anne Pépy, enseignante-chercheure au laboratoire LLSETI (Langages, Littératures, Sociétés, Etudes Transfrontalières et Internationales)

Histoire… le mot évoque pour beaucoup de gens des souvenirs scolaires, plus ou moins pénibles, de dates à mémoriser. Celles-ci marquent des étapes du passé des êtres humains : leurs conflits, leurs avancées scientifiques, leurs conquêtes politiques et sociales etc. Ne peut-on intégrer d’autres catégories d’êtres vivants dans le récit historique ? C’est l’un des défis auxquels tente de répondre aujourd’hui l’histoire environnementale. Les arbres aussi ont une histoire et font partie de l’Histoire.   

 

Émilie-Anne Pépy est maîtresse de conférences en histoire moderne à l’USMB. Ses recherches actuelles au laboratoire LLSETI portent sur l’histoire des rapports des sociétés au monde végétal du XVIIe au XIXe siècle.  

Du sol à la plante
À 19h30 et 21h30, en salle 3
Par Nicolas Bonfanti, doctorant aux laboratoires EDYTEM (Environnements, Dynamiques et Territoires de Montagne) et CARRTEL (Centre alpin de recherche sur les réseaux trophiques des écosystèmes limniques)

Zone d’interface entre l’atmosphère, la roche, la biosphère et l’hydrosphère, le sol se trouve au cœur du cycle des éléments tels que le carbone, l’azote et le phosphore. Ils sont le maillon de base de la chaine nutritionnelle : d’une part le garde-manger des plantes et d’autre part le support d’une diversité extraordinaire d’organismes capables de leur fournir des nutriments (bactéries, champignons…). A l’heure des changements globaux, les sols sont au cœur d’enjeux environnementaux et sociétaux considérables (stockage de carbone, régulation du cycle de l’eau, nutrition végétale) et leurs fonctions sont à la fois vulnérables et menacées. 

Nicolas BONFANTI est doctorant en écologie des milieux d’altitude à l’Université Savoie Mont Blanc dans les laboratoires EDYTEM et CARRTEL. Accompagnateur en montagne et botaniste passionné, ses travaux de recherches portent sur les conséquences du réchauffement climatique sur le fonctionnement des cycles biogéochimiques (carbone, azote et phosphore) dans les écosystèmes alpins. 

Étonnante végétation lacustre
À 20h30 et 21h30, en salle 2
Par Jean-Christophe Clément, enseignant-chercheur au CARRTEL (Centre alpin de recherche sur les réseaux trophiques des écosystèmes limniques) et Florent Arthaud, enseignant-chercheur au laboratoire EDYTEM (Environnements, Dynamiques et Territoires de Montagne)

Une multitude d’espèces végétales insoupçonnées parfois invisibles à l’œil nu, en bordure ou au milieu du lac, sur l’eau ou sous l’eau, sont essentielles pour les autres êtres vivants du lac comme source de nourriture, comme abris ou comme site de ponte. Elles ont aussi des fonctions moins connues comme la fixation de carbone, d’azote et de phosphore, et parfois même un rôle dans l’émission de gaz à effet de serre. »  

Jean-Christophe Clément est professeur en écologie à l’Université Savoie Mont Blanc depuis 2016, et mène des recherches sur le fonctionnement des zones humides lacustres au laboratoire CARRTEL.  

Florent Arthaud est maitre de conférences à l’Université Savoie Mont Blanc et chercheur au CARRTEL. Il travaille en écologie végétale, écologie des communautés et sur le fonctionnement des écosystèmes aquatiques. Ses travaux actuels concernent surtout les lacs et zones humides d’altitude, ainsi que le littoral des grands lacs Alpins. 

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