Une journée d’échanges pour mieux accompagner les étudiantes et les étudiants en situation de dys dans leur scolarité

Publié le mer 4 Juil 2018

Une trentaine de personne, essentiellement des enseignantes, enseignants et personnels du service de médecine préventive ainsi qu’une étudiante dyslexique se sont retrouvés pour échanger autour des difficultés des étudiantes et étudiants présentant des troubles dys dans l’enseignement supérieur.

Le terme dys désigne l’ensemble des troubles d’apprentissage cognitifs dont le nom débute souvent par le préfixe « dys ». Il regroupe les pathologies suivantes : dyslexie, dysorthographie, dysphasie, dysgraphie, dyscalculie, etc. Ces troubles peuvent avoir différentes répercussions dans les activités des étudiantes et étudiants en cursus universitaire : difficultés de lecture, de prise de notes, de production d’écrits, d’apprentissage des langues, etc.

L’objectif de cette journée était donc de réfléchir à comment mieux les aider dans les cours et lors des évaluations en leur proposant des aménagements adaptés et en améliorant la communication entre les différents acteurs à l’USMB. En présence de Martine Ronat, ergothérapeute au service accueil handicap de l’Université Grenoble Alpes, les participantes et participants ont abordé les difficultés liées au dys de manière générale ainsi que les difficultés plus spécifiques en langues vivantes et plus particulièrement en anglais.

Cette journée de sensibilisation a été co-organisée par plusieurs acteurs de l’USMB : le LANSAD, plateforme d’enseignement des langues, le département APPRENDRE qui accompagne les équipes pédagogiques dans l’évolution des enseignements ainsi que la mission handicap, le service de médecine préventive et les scolarités qui accompagnent les étudiantes et étudiants tout au long de leur cursus.

Des pistes pour faciliter l’apprentissage des étudiantes et étudiants en situation de dys

Les principales difficultés rencontrées par les étudiantes et étudiants en situation de dys se répercutent à différents niveaux :

  • Lecture et compréhension : lecture plus lente, difficulté à lire en diagonale ou des textes denses, confusions pour des mots proches, problème avec les lettres muettes, etc.
  • Prise de note : difficulté à repérer ce qui est important, à prendre des notes lisibles tout en écoutant et en comprenant, difficulté à copier rapidement ce qui est écrit au tableau et à prendre la totalité du cours, etc.
  • Rédaction : fautes d’orthographes lexicales et grammaticales, inversions de lettres ou de chiffres, mélange de sons dans des mots multi-syllabiques, ponctuations incorrectes ou absentes, mauvaises structurations de phrases, phrases trop longues, etc.

La connaissance de ces difficultés spécifiques est le point de départ pour toutes adaptations pédagogiques. Une réflexion est en cours avec le département APPRENDRE  pour la réalisation d’une vidéo pour sensibiliser les enseignantes et enseignants. À l’issue de cette journée, plusieurs pistes ont donc émergé pour faciliter l’apprentissage des étudiantes et étudiants en situation de dys :

  • choisir une police sans serif (sans empattement) pour faciliter la lecture
  • proposer un plan de cours
  • indiquer les points importants à noter
  • encourager les méthodes synthétiques : plans, cartes mentales, etc.
  • autoriser l’utilisation d’un ordinateur
  • traduire les sujets (anglais vers français)
  • utiliser des pictogrammes
  • favoriser l’oral
  • etc.

Chaque situation d’étudiant en situation de dys est particulière, les aménagements sont donc à envisager au cas par cas (exemple ci-dessous dans le cadre d’un cours d’anglais).

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