Sportif de Haut Niveau à l’USMB – Nicolas Prodhomme, la force tranquille

Publié le mer 3 Juil 2019

« Viser la lune pour atteindre les étoiles »

Avec un père et des frères adeptes du football, Nicolas aurait pu évoluer crampons aux pieds sur un terrain vert. Mais très vite, il se rend compte que ce sport n’est pas pour lui et qu’il s’épanouirait davantage dans un sport individuel. Il troque son ballon contre un vélo, s’essaie également à l’athlétisme (il termine d’ailleurs 4ème du championnat de France de cross), puis décide de se concentrer totalement sur la pratique du cyclisme. « Le vélo me permet de me défouler, de me dépasser, de me remettre en question pour aller au plus proche de mes limites et pouvoir les dépasser » nous dit Nicolas.

Un très bon choix puisque le jeune diplômé de licence professionnelle Innovation et développement industriel à l’IUT de Chambéry vient d’intégrer l’équipe de France Espoirs et a récemment décroché le Grand Prix Orlen lors de la Coupe des Nations Espoirs 2019.

Rencontre avec Nicolas Prodhomme

Après des études en BTS en électricité, Nicolas rejoint Chambéry avec l’ambition de passer professionnel et de poursuivre ses études. « Un cadre idéal pour réussir mes projets scolaires et sportifs. » En 2018, pour sa première année au sein du Chambéry Cyclisme Formation (CCF), l’équipe réserve d’Ag2r La Mondiale, le jeune coureur marque les esprits : 8ème de Paris-Roubaix en catégorie U23, 4ème du championnat de France Espoirs, médaillé de bronze Espoirs au Grand Prix de la Saint-Laurent et au Grand Prix d’Availles Limouzine, un bon bilan pour une première saison chez CCF.  « Un souvenir marquant de cette saison ? Paris Roubaix, une course vraiment particulière avec tout ces pavés, une super expérience et à l’arrivée un très bon résultat. J’ai voulu prendre une échappée pour anticiper les secteurs pavés et avoir moins de stress possible dans l’optique de mieux choisir mes trajectoires. À l’arrivée, je termine 8ème. Je ne pensais pas du tout faire ça, c’était une première pour moi ! »se souvient-il. Cette année là, Nicolas remporte également la Bassano Grappa, un parcours avec 80 km de plat et une arrivée en haut d’un col long de 28 km, sur lequel il s’impose devant 130 cyclistes espoirs internationaux.

Les routes italiennes lui réussissent, puisqu’en 2019, Nicolas remporte la Piccola Sanremo en catégorie U23. “J’aime le profil de ces courses. Et puis, la façon de courir est différente. Je trouve que les Italiens, dans un peloton, ils sont nerveux et assez tendus. À côté d’eux, j’arrive à garder mon calme alors qu’ils s’énervent tout seuls ! Ça frotte sale !” rigole-t-il. Continuant sur sa lancée, le cycliste enchaîne avec un autre podium, cette fois-ci en Pologne, et inscrit son nom au palmarès de la Coupe des Nations Espoirs 2019 en remportant le Grand Prix Orlen. 6ème du classement général du Tour de Savoie Mont Blanc cette année, Nicolas ne cesse de progresser, avec le rêve, un jour de participer au Tour de France aux côtés de ses co-équipiers.

« Des objectifs, j’en ai tous les week-ends, toutes les courses sont bonnes à gagner. Pour l’avenir, je souhaiterais vivre de ma passion, qu’elle devienne mon métier un jour. Pourquoi pas gagner le Tour de France, si je travaille suffisamment bien à l’entraînement et pendant les autres compétitions ! À côté de ça, il faut aussi que je progresse en langue, surtout en anglais. Plusieurs fois cette année, je me suis retrouvé en échappée où j’étais le seul français, et je me suis rendu compte que l’anglais est vraiment important pour discuter stratégie de course avec les autres coureurs. » explique le jeune coureur.

Il a beau avoir un profil de course « puncheur-grimpeur », Nicolas porte un regard réfléchi et mature sur la pratique de son sport. « L’avantage du cyclisme, c’est que c’est un sport « porté », ça me permet de me donner à fond sur mon vélo et d’avoir très peu de courbatures par la suite, donc un temps de récupération plus facile que pour d’autres disciplines. Et puis ça joue aussi pour l’après carrière de sportifs de haut niveau. Par rapport à d’autres sports, nos articulations auront été peu traumatisées par des à-coups. Sauf si on chute beaucoup, mais là c’est pas de chance ! » glisse-t’il, un petit sourire en coin. À tout juste 22 ans, Nicolas a encore de belles années devant lui pour étoffer son palmarès et tenter d’ajouter son nom aux aux légendes du cyclisme sur route.

EN SAVOIR PLUS

Sur la charte d’accompagnement des sportifs de haut niveau

Sur les sections aménagées sports-études

Découvrez l’exposition consacrée aux sportives et sportifs de haut niveau de l’USMB