Une exposition connectée proposée par les étudiants de l’IUT de Chambéry

Publié le dim 19 Avr 2020

Cette année encore, les étudiants de la licence professionnelle Technique du Son et de l’Image de l’IUT de Chambéry ont travaillé sur la création d’une exposition multimédia, co-organisée avec La Conciergerie, salle d’exposition de La Motte-Servolex. 

Ce projet très varié leur demande un travail important nécessitant des compétences en gestion de projet, événementiel et multimédia. Ils doivent à la fois travailler sur l’exposition et son inauguration (créer l’identité graphique de l’exposition, la thématique et la communication autour de l’exposition), ainsi que sur la création des œuvres multimédia en elles-mêmes.

“Les somnambules ne rêvent pas” est une exposition sur le thème de l’inconscience collective, qui souhaite amener le public à porter un regard critique sur la société et ses fondements. Les œuvres proposées par les étudiants traitent de sujets de société à explorer à travers trois catégories :

  • « Genre », avec les artistes Lucile Joly, Anaïs Lambert, Marie Pichon, Raphaëlle Pharabot et Benoît Remondet
  • « Temporalité », avec les artistes Tristana Bigot, Florence Brun, Arnaud Chassot, Julia Clément et Julia Chesnel
  • « Écologie » avec les artistes Lucie Contat, Nathan Desson, Florent Durando, Camille Longefay, et Sylvain Stanik

Créativité, ingéniosité et adaptation !

Initialement prévue à La Conciergerie, l’exposition virtuelle “Les somnambules ne rêvent pas” a été inaugurée en ligne samedi 11 avril et est visible jusqu’au 14 mai 2020. « Suite aux derniers événements liés au COVID-19, nous avons décidé de ne pas laisser tomber le projet mais de l’adapter aux conditions actuelles« , témoigne Arnaud Chassot, étudiant et chef de projet.

Pour ce faire, une semaine de workshop intensif a permis à toute l’équipe de travailler à distance dans l’optique de transposer leur exposition à un format numérique. Épaulés par leurs professeurs Serge Hélies, Emilien Gillet et Claude Gomez, les étudiants ont dû repenser certaines œuvres mais également réfléchir et proposer un support de diffusion viable pour l’exposition.

« Dans notre formation, nous étudions et travaillons au quotidien avec des outils nous permettant de collaborer à distance. Une chose anodine en temps normal, mais quand le contexte fait que seul le travail à distance est possible, alors ça devient un grand avantage. J’ai beaucoup aimé travailler sur ce projet. Je suis complètement sortie de ma zone de confort en passant d’élève à artiste. J’ai pu m’exprimer sur un sujet qui me tenait à cœur : le rapport au corps. Je voulais montrer le corps sous un regard dénué de préjugés et de sexualisation. Et j’ai réussi, je l’espère, à faire passer un message fort à travers mon oeuvre “Chairs”. Je suis très fière de ce que j’ai réalisé et du travail de mes camarades. Je pense qu’on est tous ressorti grandi de cette expérience ! » explique Lucille Joly, étudiante et cheffe de projet.

Un public connecté !

Qui dit exposition en ligne, dit public connecté. D’autres questions se soulèvent alors, notamment concernant le rapport d’interaction entre l’œuvre et le public, et entre les artistes et le public. C’est une question fréquemment soulevée dans l’histoire de l’art, et les arts numériques n’échappent pas à la règle.

Pour rendre possible cette interaction, les étudiants ont proposé au public d’échanger ensemble, sur un canal Discord dédié et une plateforme de discussion en ligne. Les avis et échanges ont également fusé sur la page événement dédiée sur Facebook.

« Bravo pour l’expo ! C’est super riche et bien articulé, les formes pour aborder les différents sujets sont ultra variées et les technos bien utilisées. Félicitation pour le travail énorme et la recherche sur tous les ateliers ! 👏 J’ai beaucoup aimé : 🖐️ La section sur les corps 👂 L’expérience des murmures 🎤 L’atelier sur les étiquettes 🧠 Trouver le remède (attention aux épileptiques haha) », a commenté Antoine, visiteur de l’exposition virtuelle.

À travers la dématérialisation de l’exposition, les étudiants voient également l’opportunité de présenter leurs œuvres à un public plus vaste que les années précédentes. C’est plus de 350 visiteurs qui se sont connectés pour découvrir les 12 œuvres proposées à travers les différents canaux de diffusion : son, vidéo, image, vidéo interactive… Une réelle expérience immersive. 

En savoir plus

  • Contact : Serge Héliès, responsable de la licence professionnelle Technique du Son et de l’Image