Laurent Messonnier, enseignant-chercheur de l’USMB, nommé membre sénior de l’Institut Universitaire de France

Publié le lun 3 Juil 2023 illustration article laurent messonier

Laurent Messonnier, professeur des universités de l’université Savoie Mont Blanc (USMB) et chercheur au Laboratoire Interuniversitaire de Biologie de la Motricité (LIBM), vient d’être nommé membre senior de l’Institut Universitaire de France (IUF), pour la Chaire Innovation, à compter du 1er octobre 2023 et ce pour une durée de cinq ans. Sa nomination a été officiellement annoncée par un arrêté de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en date du 4 mai 2023.

Des recherches dans les domaines de l’exercice physique, appliquées à la drépanocytose

Pendant sa thèse de doctorat et la décennie qui a suivi, Laurent Messonnier a orienté ses recherches vers la compréhension du métabolisme énergétique (et en particulier celui du lactate) lors de l’activité physique, la plasticité musculaire en réponse à l’entraînement physique, ainsi que leur importance dans la performance sportive.

Depuis 15 ans maintenant, il a étendu ces thématiques de recherches à la pathologie de la drépanocytose, une maladie génétique conduisant à la synthèse d’une hémoglobine anormale, entrainant chez ces patientes et patients de l’anémie et des obstructions vasculaires, délétères pour les organes, et parfois mortelles.

« Nos précédents travaux ont mis en évidence que le muscle et son fonctionnement ne sont pas épargnés par la pathologie. Plus récemment, nous avons reversé le dogme selon lequel l’exercice physique serait systématiquement dangereux. Au contraire, il peut même, dans certaines conditions, constituer une mesure préventive aux complications. Enfin, nous avons pu mettre en évidence des effets bénéfiques de l’activité physique régulière sur le tissu et la fonction musculaire, la qualité de vie et le profil clinique de patients sans complications secondaires d’organes. ». Ce sont ces résultats encourageant qui ont conduit Laurent Messonnier a déposé un dossier de candidature à l’IUF.

Le projet de recherche retenu par l’IUF au titre de la chaire Innovation est intitulé « L’exercice physique comme outil innovant de compréhension, de traitement et de prévention des
complications dans la drépanocytose ». Des hypothèses telles que : « L’exercice léger constitue-t-il une mesure préventive contre les complications ?  » et « Un marqueur comme le lactate peut-il prédire les complications ultérieures ? » seront également testées dans ce projet. »

Une reconnaissance du travail accompli, et une formidable vitrine

Pour le professeur des universités de l’USMB, cette nomination au sein de l’IUF est, selon ses dires, avant tout « un honneur », mais également « une reconnaissance du travail accompli avec tous les collègues et amis qui ont œuvré dans les précédents projets. Sans [eux], cette nomination ne serait certainement pas là, elle est aussi la leur ». Ces cinq ans de nomination au sein de l’IUF seront également l’occasion de mettre en lumière cette thématique de recherche « exercice physique et drépanocytose » qui lui est chère, ainsi que les collègues impliqués dans ces travaux, le laboratoire LIBM, la filière STAPS, l’UFR Sciences et Montagne, ainsi que l’USMB.

Autre source de satisfaction pour l’enseignant-chercheur : « Cette nomination vient juste de s’accompagner de l’obtention d’une allocation doctorale par Mme Mathilde Noguer, dont le projet doctoral porte pour partie, sur ce projet de chaire IUF. Les éléments sont donc réunis pour véritablement avancer sur le plan scientifique. »

L’Institut universitaire de France en quelques mots

Rattaché au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, l’Institut universitaire de France a pour mission de favoriser le développement de la recherche de haut niveau dans les universités et de renforcer l’interdisciplinarité, en poursuivant trois objectifs :

  • Encourager les établissements, les enseignantes-chercheuses et les enseignants-chercheurs à l’excellence en matière de recherche, avec les conséquences positives que l’on peut en attendre sur l’enseignement, la formation des jeunes chercheurs et plus généralement la diffusion des savoirs ;
  • Contribuer à la féminisation du secteur de la recherche ;
  • Contribuer à une répartition équilibrée de la recherche universitaire dans le pays, et donc à une politique de maillage scientifique du territoire.

L’IUF est composé de membres juniors, seniors et invités.

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